Pages

9 juin 2013


MON ARTICLE SUR AGORA VOX :
"CADASTRE TOXIQUE - anciennes gravières/dépotoirs en Alsace - "ESELACKER" ​à Kingersheim"
 

vendredi 24 mai - par nathalie loti 


SITES ET SOLS TOXIQUES - le "ESELACKER" ​à Kingersheim : déchets urbains - industriels - chimiques - médicaux et hospitaliers, déchets de soins radioactifs - pesticides - PCB - métaux lourds - intoxication chronique avec impacts sur la santé en cours - 
RISQUES BIOLOGIQUES, CHIMIQUES, D’EXPLOSION, D’INCENDIE pour + de 2 millions de tonnes de déchets enfouis dans le sol - ZONE MORTE 

Kingersheim, ancienne décharge du Eselacker
le Eselacker est situé derrière la rangée d’arbre - ce méga spot d’anciens dépotoirs cache pas moins de 2 millions de tonnes d’anciens déchets toxiques des 30 glorieuses
Le cadastre de Kingersheim, en Alsace dans le Haut-Rhin, recense un ancien site d'enfouissement de déchets au lieu-dit du "Eselacker" en amont de la zone commerciale du Kaligone. Ce vaste secteur faisait office pendant 10 années, de 1959 à 1969, de dépotoir géant pour les déchets urbains des communes périphériques, sur la base d’une autorisation d’exploitation délivrée à la Ville de Mulhouse par Arrêté Préfectoral. En parallèle et jusque fin des années 1970, d'importantes déposes sauvages de déchets industriels et chimiques y ont été effectuées. Le ban communal présentait une trentaine de gravières et nombreuses sont celles ayant été intégralement remblayées par des déchets jusqu'à la surface du sol offrant ainsi de nouveaux terrains.
 
Cette situation est depuis plusieurs années illégale et bafoue le Droit en de nombreux points.
 
A présent et depuis plus de 30 ans, le « Eselacker » est un méga spot toxique constitué d’anciens dépotoirs des trente glorieuses. Identifié, surveillé, étudié, non sécurisé, il est depuis toujours hors de contrôle.
 
Le problème est que des maladies graves autant que la mort peuvent être induites par cette situation qui se dégrade de plus en plus avec les aléas météorologiques. Une telle menace libre dans l'environnement constitue une bombe à retardement car avec les années qui s'écoulent sans neutralisation les substances sortent de plus en plus des dépotoirs. Les contenants plastiques et métalliques s’ouvrent, des cocktails aléatoires et imprévisibles de substances se répandent dans les eaux souterraines et remontent sous forme de gaz et vapeurs. 
 
Les méfaits du Eselacker sont déjà en oeuvre puisque la nuisance des sites n’a jamais été enrayée. La santé humaine peut être exposée pour les personnes situées directement sur les sites, au sein du panache d'une surface environ 2 km2, et parfois jusqu'à environ 200 mètres de périmètre autour des sites pour certaines émanations selon le sens du vent. 
 
La nappe phréatique rhénane traverse la commune de Kingersheim. Le panache de pollution issu du Eselacker s'étend vers le nord est jusqu'à la commune voisine. Véhiculées par l'eau les vapeurs et gaz remontent des sols et se transfèrent à l'homme de façon invisible avec la propriété de s'accumuler dans les pièces des habitations et les caves. Les canalisations peuvent également être vecteurs de cocktails de polluants aux multiples combinaisons. Une activité radioactive également relevée sur le site peut se rajouter à ces effets. 
 
Rien n'apparaît à l'oeil nu dans le secteur Strueth et pourtant le sol est truffé de poisons. Dans les anciennes carrières, on a déversé du lindane pur en vrac ainsi que d'autres pesticides interdits, des déchets de l'industrie textile, de l'amiante, les poubelles des hôpitaux, etc... 
 
Produits chimiques, métaux lourds, radioactivité, virus peuvent se combiner ici et nuire à plus ou moins long terme. Des maladies graves peuvent se déclarer après 20 ou 30 ans d'exposition ou immédiatement selon le type d'exposition. De faibles doses longtemps répétées peuvent provoquer après un temps plus ou moins long, des conséquences tels le cancer, les altérations des systèmes hormonaux, immunitaire et nerveux, la mutation des cellules et un horizon tout entier d'altérations de la santé.
 
L'étude des risques pour la santé humaine de 2006 (EDR) rapporte les aspects toxicologiques du contenu de l’Eselacker et met en évidence les substances présentes en terme d’impacts sur l’organisme humain autant pour les adultes que pour les enfants. 
 
Des constructions se sont élevées au-dessus même du Eselacker. Des personnes y vivent ou y travaillent. Certains propriétaires, usagers professionnels ou résidant sont conscients de la présence des dépotoirs. Cependant, ils ignorent, faute d’informations directes et claires, à quels dangers réels ils sont exposés. Ils se pensent en sécurité en terme de santé puisqu’on les a laissé s’installer là.
 
De grandes enseignes commerciales autant que des habitations sont situées sur d'anciennes excavations d'après des documents d'archives qui listent les anciennes gravières de la commune et font apparaître celles qui ont fait office de dépotoirs.
 
Des cartes anciennes apportent également un témoignage du passé. Sur les dépotoirs, en bordure des sites et au sein du panache, quantité de personnes cibles seraient concernées. L’intoxication humaine tout comme la contamination de l'environnement y est permanente.
 
Dès le terme de l’activité de la décharge officielle, un premier diagnostic avait mis en évidence les impacts sur la nappe phréatique. Les experts avaient estimés à 800 000 m3 les déchets enfouis sur 7 mètres de profondeur pour les déposes de déchets effectués par la Ville de Mulhouse. 
Aujourd'hui, avec les volumes de déposes sauvages l'estimation passe à au moins 2 millions de tonnes d'anciens déchets qui demeurent dans le sol et trempent dans l'eau.
 
Aucune mesure de contrôle, de sécurisation ou de prévention ne s'observe sur le terrain. Depuis plus de 10 ans, la Préfecture du Haut-Rhin a mis en demeure la Ville de Mulhouse de faire évaluer le niveau de pollution et depuis les études se sont succédé : diagnostic initial et approfondi, étude détaillée des risques sanitaires, suivi de la qualité des eaux souterraines, analyses complémentaires, étude complémentaire des risques,… 
 
La qualité de l’air intérieur et extérieur et l’exposition au risque pour les usagers des bâtiments professionnels et d’habitation situés sur la zone même a été évalué et déjà dans l'étude des risques sanitaires (EDR) réalisée en 2006 par Burgeap, bureau d'ingénierie spécialiste de l'environnement, il était mention de "risques inacceptables" pour la santé humaine. Deux arrêtés municipaux en 2005 et 2006 sont venus limiter l’usage des eaux souterraines en interdisant l’utilisation de puits.
 
En 2010, cette situation illégale est inchangée. L’association Alsace Nature porte plainte pour pollution des eaux souterraines. Au conseil municipal du 26 juin 2012, il a été noté : "mettre en oeuvre un principe de précaution sur le site du Eselacker".
 
Les années passent et la dangerosité de l'Eselacker est avérée, le dossier est classé en risques technologiques à la Dreal (Direction Régionale de l’Environnement à Strasbourg). 
 
Tirant leçon des études passées,  il eut été possible de procéder à des mesures provisoires pour sécuriser le site dans l'attente des applications définitives préconisées par le plan de gestion : rétention des liquides toxiques et des gaz, protection de la nappe phréatique, protection des personnes, des canalisations d'eau et informations aux riverains et personnes exposées.
Fin 2012, Burgeap achève une nouvelle étude des risques avec l'objectif déterminé par l'Etat d’aboutir à de nouvelles prescriptions Préfectorales et à un Plan de Gestion à mettre en oeuvre prochainement.
 
En avril dernier, tandis que le dossier est soumis au Coderst -conseil consultatif départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques- la municipalité de Kingersheim, à l’approche des prescriptions Préfectorales à engager sur le terrain, rédige une information dans son bulletin communal. On peut y lire l'affirmation de transparence quant aux études relatives au "Eselacker"De nos jours, l'accès aux informations environnementales est traité par le droit Européen avec la convention d'Aarhus et par d'autres dispositions. 
En complément de l'article dans son bulletin, la municipalité indique après sollicitation écrite pour l'accès à la dernière étude : "la Ville de Mulhouse, responsable et seule en charge du dossier", "c’est Mulhouse qui sera alors en charge de la communication et non la Ville de Kingersheim" ?
 
En matière de santé déterminée par l'environnement, les sols et leur contenu sont un des facteurs qui peuvent contribuer à altérer gravement la santé. En présence d'un site ou d'un sol toxique, la réduction des risques environnementaux passe par la prévention. La prévention peut constituer en des mesures sur le terrain tout comme en la délivrance d'informations utiles et compréhensibles par tous. Transparence ne signifiant pas clarté, il est essentiel de vulgariser les informations. 
 
Certaines attitudes politiques semblent privilégier en matière d'information une forme de communication et des opérations de type greenwashing au dépend de vraies problématiques prioritaires liées à la réalité.
 
Lorsqu'il y a constat d'une pollution dommageable à l'homme et à l'environnement, le bon sens dans la maîtrise des dossiers est le respect des points définit par le code général des collectivités territoriales, du code de l'urbanisme et du code de l'environnement qui définit les compétences et les responsabilités en matière de salubrité, santé et sûreté publiques : "le maire est tenu légalement d’adopter des politiques destinées à réduire les risques se traduisant par des actions de prévention, de précaution et de protection des personnes et des biens ». 
 
Plus de 30 ans ont passé et le silence aura duré toutes ces années. Combien de temps encore le Eselacker distillera-t-il ses poisons ? 
"La prévention c'est la responsabilisation" ?
 
Samedi 25 mai prochain, tous les habitants de la commune de Kingersheim sont invités à "offrir un peu de leur temps, de leur enthousiasme et de leur savoir-faire pour participer à une journée éco-citoyenne, écologique et solidaire" avec des opérations de bricolage et de nettoyage. Peut-être ramasseront-ils cette année encore, quelques papiers autour du Eselacker sans se douter qu'une menace de mort, haute comme un immeuble et vaste comme plusieurs stades les observe à travers le sol. 
 
"Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé" Charte de l'Environnement 
 
JPEG - 334.4 ko
RDV sur mon blog !
sites et sols toxiques : le « ESELACKER » à Kingersheim

5 Messages de forum

  • 24 mai 10:29, par eugène wermelinger
    « Que notre Alsace est BELLE avec ses frais vallons, l’été murit chez elle blé vigne et houblon.
     JUHÉ, BLÉ, VIGNE ET HOUBLON. »
    On le chantait encore avant 1950.
    Depuis on a eu les 30 glorieuses ..... salopes.
    Blé, FRIC et OR DURES
  • 24 mai 12:22, par dominique
    Cette histoire me fait penser a celle de Hagenthal ou des entreprises chimiques (pharma et colorant) ont payé pour déposer leurs déchets dans des « trous », carrières ou autres. Quelques décénies plus tard les mêmes payent a nouveau pour assénir les sites. Normal, ces entreprises ont fait de gros bénéfices et disposent à présent des technologies pour éliminer ces déchets. Mais dans le cas de Kingersheim qui va supporter les frais de remise en état ? Car il faut bien remettre ce site en état, a moins de le déclarer insalubre.. Quelle perte d’argent pour les commerces qui ont fleuris sur ce site et pour la commune elle même. Dans le cas de Hagenthal la décision a été vite prise, les entreprises concernées sont en Suisse et font de substantiels bénéfices. De plus il est vrai aussi que l’esprit écologique est un peu plus présent là bas... Ne ditont pas « Pollueurs payeurs » ? Alors la solution est simple, faisont payer les pollueurs leurs noms doivent etre connus, non ?
     Curieusement Kingersheim arbore le Logo Commune Nature, c’est a ne rien y comprendre.
  • 24 mai 13:55, par Razzara
    Merci pour cette édifiante information qui m’était totalement inconnue.
    Pourtant, je ne suis guère étonné ! Car il faut se souvenir que cette Alsace, ma terre natale, était à la pointe de la chimie française en son temps. S’enorgueillant d’avoir vu la première usine chimique construite en France, produisant colorants et myriade d’autres joyeusetés, pour l’industrie textile essentiellement, sur de nombreux sites ou l’on ne s’emmerdait alors guère avec l’environnement.
    Je me souviens encore bien du ’Schtengi’ et de ses panaches de fumées colorés, des odeurs entêtantes de vaniline, de tous ces petits ruisseaux aux couleurs improbables, tantôt verts, tantôt bleus, violet, ou autre, du coté de Mulhouse et environs. Des jours ou les yeux et la gorge piquaient du coté de Thann, quand l’air se voyait assaisonné de quelques fuites de vapeurs acides échappées des tours de production d’acide sulfurique ou chlorhydrique. Une sacrée époque ou on balançait les résidus et déchets ou l’on pouvait sans se soucier du lendemain ! Tout cela à fait la richesse économique de cette belle Alsace aux frais vallons .... Et du pognon il s’en est brassé un sacré paquet.
    Alors non, même si je n’avais pas eu vent de ce dépotoirs à Kingersheim, je ne suis pas étonné. Je mettrais même ma main au feu qu’il y a plein d’autres sites que tout le monde a oublié, certains dont j’ai une sérieuse idée même, et qui sont aujourd’hui occupés par des quartiers d’habitations.
     Voila, avec cette pluie et cet article j’ai le ’heimweh’ de cette enfance ou je courais la campagne magnifique et fleurie de mon Alsace natale pour aller bouffer des quetsches dans les vergers à l’abandon avec mes petits camarades. Souvenirs, souvenirs ...
    Razzara
  • 24 mai 15:07, par Ruut
    Responsables mais pas coupables.
    C’est beau la politique.
    ça sert a quoi un permis de construire puisque l’état n’assume pas ses responssabilitées ?

  • 25 mai 01:41, par bert
    faut pas rester dans ce village pourri !
    avec son maire socialiste joseph spiegel
    et son festival de marionnettes........momix
    ***********************************************http://www.alsace-autre-oui.fr/?page_id=45


7 juin 2013

Mobilier Européen - groupe Rapp, CROZATIER + BUREAUX FLY à Kingersheim : bâtiment situé au-dessus d'une ANCIENNE GRAVIERE DEPOTOIR = INTOXICATION CHRONIQUE DES PERSONNES EN COURS A LEUR INSU - dommages sur la santé de salariés déjà avérés - la Direction nie la situation

Mobilier Européen - groupe Rapp, CROZATIER + BUREAUX FLY à Kingersheim : bâtiment situé au-dessus d'une ANCIENNE GRAVIERE DEPOTOIR  = INTOXICATION CHRONIQUE DES PERSONNES EN COURS A LEUR INSU - dommages sur la santé de salariés déjà avérés - la Direction nie la situation  




13 mars 2013

ENVIRONNEMENT, BUSINESS, MORALE ET POLITIQUE par Nathalie Loti



Si on verse du venin là où tu vis alors 
tu peux prendre les Armes
-----------------------------------------------------------  
ENQUETE TEMOIGNAGE ESSAI 
ancien site d’enfouissement de déchets toxiques et à hauts risques
ce dossier est classé en Risques Technologiques - il n'a jamais été vulgarisé
-----------------------------------------------------------

MEGA SPOT D'ANCIENS DEPOTOIRS 
ménagers, industriels, chimiques, hospitaliers, médicaux radioactifs
suspicion de munitions et explosifs 
séquelles de guerre
- OMERTA - 
Ce dossier n'a jamais été vulgarisé


-----------------------------------------------------------

nathalie loti - Google+              

YouTube

KINGERSHEIM, anciens dépotoirs toxiques et pollution

 

 --en cours d'écriture--


Rapport BRGM 1996  "En 1989, différents éléments (contrôle de la qualité des eaux souterraines, désordres apparus dans des bâtiments et produits suspects découverts lors de travaux de fouille pour fondation) amènent à considérer l'ancienne décharge, à Kingersheim , comme l'un des 
principaux sites et sols pollués connus du Haut-Rhin" 

IL N'Y A PLUS RIEN A PRESERVER ICI
C'EST UNE ZONE MORTE

LE RESPECT ELEMENTAIRE EUT ETE DE NOUS LE DIRE
NOUS VOILÀ PIEGES  
le cadastre du sous-sol de Kingersheim, dans le haut-rhin est de nature toxique.
 
         

----------------------------------------------------------------------------------- 
"On arrête les "gangsters", on tire sur les auteurs des "hold-up", on guillotine les assassins, on fusille les despotes - ou prétendus tels - mais qui mettra en prison les empoisonneurs publics instillant chaque jour les produits que la chimie de synthèse livre à leurs profits et à leurs imprudences ?" Le Printemps silencieux, Rachel Carson 1962



"un produit toxique est une substances qui, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, peut entraîner des risques graves, aigus ou chroniques et même la mort".

---------------------------------------------------------------------------------
KINGERSHEIM VILLE POUBELLE - BOURGADE ALSACIENNE POUBELLE DU PASSE - POUBELLE DE L'INDUSTRIE CHIMIQUE - DECHETS CHIMIQUES HAUTEMENT TOXIQUES - CANCERS - HYPERTHYROIDIES - MAUX DE TETE - MALAISES - POLLUTION INDUSTRIELLE - PCB - LINDANE - RADIO ACTIVITÉ - PARTICULES 
BIOCUMULATIVES - METHANE - MALADIES RARES - POUBELLE A CIEL OUVERT - 

---------------------------------------------------------------------------------
MEGA SITE D'ENFOUISSEMENT SPOT DU ESELACKER 
DEPOT D'ANCIENS DECHETS TOXIQUES A CIEL OUVERT 
INTOXICATION GLOBALE EN COURS - ABSENCE DE SECURISATION  
des "milliers de tonnes de résidus toxiques des anciennes activités industrielles"
sites contaminés, pollution avérée, gaz toxiques,  risques d'explosions, d'incendies,
menaces physiques, biologiques, chimiques, écotoxicologiques
fortes teneurs en lindane et substances interdites 
sédiments contaminés dans les étangs alentours
contamination humaine et de la nappe phréatique
l'ESELACKER EST UNE BOMBE A RETARDEMENT
---------------------------------------------------------------------------------
ce qui croupit de façon incontrôlée dans les anciennes gravières/décharges à Kingersheim est inacceptable. Ce qui s'observe là depuis des dizaines d'années est au delà de tout bon sens. Ce qui est en latence ici est criminel. Les conséquences sont fatales pour l'environnement, la faune et la population. 

l'ESELACKER :  situé à Kingersheim strueth, ce lieu dit est un vaste secteur pollué autrefois dédié à la totalité des déchets de la ville de Mulhouse ainsi que des communes voisines.
zone commerciale et péri-urbaine "Kaligone" s
superficie dépotoirs : + de 12 hectares

Cette vaste poubelle trempe dans la nappe d’Alsace et expose notre hygiène, notre sécurité, notre santé, nos vies.  Au moins un million de tonnes  de déchets ont été déversés dans 2 spots majeurs, poumons noirs de cette commune malade des déchets. Il faut y rajouter les autres anciens dépotoirs situés un peu partout dans les sols de cette commune. C'est une énorme poubelle.

 Depuis plus de 30 ans :
  • on a laissé pourrir cette situation  
  • aucune mesure réelle de sécurité ou de signalement n'a été prise sur le terrain
  • aucune information n'a été délivrée aux résidants et voisins des sites 
  • la municipalité n'a jamais vulgarisée d'informations à ce sujet 
  • le pouvoir de police du Maire ne s'exerce pas - article L2212-2 du code général des collectivités territoriales, prévention par des précautions provisoires convenables des fléaux de tout type, sécurité, salubrité et sûreté des personnes, ceci malgré les études  BRGM  de 1991 + EDR de 1996 exposant la situation   
  • obstacles à l'accès aux informations
  • la situation est illégale
  • la France est exposée là à des risques de contentieux de la part de la Commission Européenne


    Méga spot d'ancien dépotoirs, l'Eselacker" avec des milliers de tonnes de résidus toxiques divers enfouis dans le sol par les anciennes activités industrielles + dépôt d'ordures officiel de la Ville de Mulhouse de 1959 à 1969 

Transport des ordures, Mulhouse archives
L'existence des anciens dépotoirs à Kingersheim est  illégale, hors la loi. 

La réaction tardive et laxiste des pouvoirs publics s'affiche ici comme négligence tout à fait volontaire. Cette délinquance environnementale n'a jamais été sanctionnée. Elle s'accomplit délibérément puisque le dossier est  connu, depuis toujours, des élus et des pouvoirs publics. 



        GESTION DU DOSSIER 
  • le "pollueur-payeur" est la ville de Mulhouse  sur ordre préfectoral 
  • les villes de Kingersheim et  Mulhouse ainsi que leurs élus sont responsables de l'aspect politique et communication 
  • le cabinet d'ingénieurie environnementale est Burgeap à Strasbourg
  • la Dreal 67 possède le dossier classé en risques technologiques 
  • des déposes sauvages ont été effectuées par des industriels identifiés et non identifiés  
  • la  presse locale (DNA) avait fait part de conclusions de l'étude de risques 1996
  •  zone polluée du Eselacker en 2005 
     zone polluée du Eselacker en 2006






















    Si la pollution du sol peut avoir des conséquences graves sur la santé et l'environnement, il faut savoir que nul n'est à l'abri de découvrir dans son environnement ou sous son habitat un terrain  souillé en raison d'anciennes activités et ne peut se croire dispensé d'en subir des conséquences sur sa santé. 
La présence ILLEGALE des déchets hospitaliers est un véritable fléau pour notre santé et l’environnement.

des tonnes de déchets liés aux soins de santé sont  stockés à l’air libre sous une couche de terre.  Déversés ici durant 10 ans et restés sans sécurisation. Inadmissible.
Aujourd'hui, bien que la pollution des sols fasse partie intégrante des programmes Européens et internationaux de protection de l'environnement, ces déchets hérités sont toujours présents dans les anciennes carrières remblayées, les terrains vagues, certaines maisons, certains bâtiments et routes que l'on voit s'affaisser sans que rien ne soit fait ou signalé.
Une vague invisible de pollution, le "panache" s'étale au loin avec une emprise sur des habitations, des entreprises, des bureaux, des commerces, jusqu'à au moins 2 kilomètres vers la commune voisine. (cf plans)
l'ancienne usine chimique Ugine-Kuhlmann, à Huningue
  120'000 tonnes de déchets toxique contenant de la dioxine ont été abandonnés
dont des tonnes de lindane dans les dépotoirs de kingersheim -
affiche du documentaire de Martin Forter "
Joli cadeau"
  • L'EselackerCochery/Gival ces  2  spots majeurs sur l'Eselacker sont identifiés et répertoriés en Basol, selon des critères de pollution des eaux avérée. Poumons noirs de cette commune malade des déchets, il demeure d'autres hot spots voisins.

  • base de données Basol : inventaire national des sites et sols pollués. Cependant, seuls ces 2 y sont répertoriés. la localisation des spots est visible sur YouTube - cf mes vidéos : nathalie loti 
Les déchets qui croupissent dans les profondeurs des gravières, baignent directement dans les eaux souterraines qui traversent Kingersheim. Cette eau est celle de la nappe phréatique rhénane, elle est ouverte et libre et l'eau circule jusqu'aux Pays-Bas. Si la quantité de déchets qui infecte les eaux et les personnes présentes à proximité depuis un quart de siècle est considérable, la nature de ces déchets est plus qu'inquiétante : 

- les ordures ménagères ont pu se décomposer avec le temps, cependant
enfouis dans les entrailles de la terre, certains détritus sont toujours actifs  :

déchets industriels +  déchets hospitaliers  + déchets chimiques + déchets médicaux issus de la médecine nucléaire + obus chimiques ou classiques ? cette suspicion provient du fait que j'ai trouvé un obus non explosé à l'aval du Eselacker

PESTICIDES - CHIMIE

Les produits chimiques interdits figurent dans la catégorie des "POP" (Polluants Organiques Persistants) + dans la liste "Dirty Dozen" à savoir les pop les pires et nécessitant une élimination prioritaire.
lindane, DDT, PCB, ......



Plus d'1 million de tonnes de déchets toujours présents. Ce n'est pas anodin. Concernant les déchets de la chimie, pesticides, insecticides, des géants de la chimie ont toujours d'anciennes poubelles de-ci, de-là dans la régionDéposer ses déchets chez le voisin était une solution fréquemment utilisée dans le passé. On recouvrait ensuite le tout avec une couche  de terre puis on pratiquait l'oubli ce qui était une technique comme une autre du traitement des déchets. Elle se pratique toujours. 

Le sujet des dépotoirs chimiques est bien connu en Alsace,
"en 2005, Greenpeace avait exigé des entreprises de la chimie bâloise qu'elles "sécurisent" de toute urgence le périmètre de la décharge chimique du Letten dans le village frontalier d'Hagenthal-le-Bas (Haut-Rhin) où des déchets toxiques à ciel ouvert ont récemment été découverts et le village frontalier de Neuwiller (Haut-Rhin) avait mis en demeure les groupes suisses Novartis et Ciba SC de "procéder à la sécurisation" et à l'"assainissement" d'un site qui a servi de "décharge chimique sauvage" à ces sociétés bâloises il y a plusieurs décennies." (AFP). 
Suite à la pression et aux actions de Greenpeace sur le terrain, certains anciens dépotoirs des environs  ont été nettoyés comme les décharges du Letten, en forêt, à Hagenthal sur  5 300 m2 ainsi que le Ro­e­mis­loch sur  2 500 m2 à Neuwiller situés tout deux au bord de la frontière Suisse.  La communication a été importante autour d'une autre ancienne décharge des industries chimiques Suisse : la décharge de Bonfol, grande comme quatre terrains de foot. Elle a explosé lors du démarrage des travaux en 2010. Son assainissent se poursuit sous une halle hermétique à l'aide d'un système téléguidé d'excavation des déchets. Cinq ans sont programmés pour retirer 114 000 tonnes de déchets à Bonfol.  

Pour ces 2 sites de la frontière, les études de risques concluaient à un niveau de risques acceptables. Concernant l'Eselacker/Cochery, j'ai bien lu "inacceptable" dans l'étude des risques sanitaires. La situation est donc pire en termes sanitaires. 

l'Eselacker à Kingersheim ne sera pas excavé. Les déchets seront confinés sur place. Comme pour Stocamine. Les dégâts et le danger par ici sont tels qu'il est impossible de retirer les déchets. Le futur de Kingersheim est scellé. Il est radieux.
L'Eselacker et les dépotoirs toxiques sont situés au coeur de la population à Kingersheim
Stocamine est situé à 6 kilomètres de l'Eselacker, vers le Nord, à Wittelsheim. Ce site souterrain est une décharge contemporaine, légale, de déchets ultimes dans les anciennes mines de sel de potasse. Bien connue pour ses 44 000 tonnes de contenu à haut risques  (amiante, dioxine et résidus d'incinération, produits chimiques phytosanitaires, déchets cyanurés, arséniés, mercuriés) dont un retrait de 2 000 tonnes va être effectué prochainement. L'Etat détenteur du site fera procéder ensuite à son confinement définitif. Après un temps d'observation le site est voué à être abandonné. Les 42 000 tonnes restantes remonteront peu à peu à la surface et baigneront la nappe phréatique et les terrains. Futur radieux aussi pour les habitants, déjà bien victimes de la pollution de l'air et de l'eau...

communication commune de kingersheim
La dangerosité est telle pour Stocamine  que le mal  ne s'y répare pas. Par là-bas, la situation sanitaire de la population est effrayante. Et à Kingersheim ? Ce que je constate ici est effarant.  

Au moins 150 cimetières industriels et chimiques baignent la nappe d'Alsace. Le méga-site de Kingersheim est sans doute le plus important. Celui qui contient le plus de cadavres. 

Les pratiques mafieuses, en Italie, liées aux déchets toxiques me reviennent à l’esprit. Seule l'époque change. La même histoire se conjugue au présent comme au passé. Roberto Saviano, dans Gomorra, raconte les pratiques mafieuses liées au remplissage d'anciennes carrières avec des déchets toxiques. Son œuvre illustre et dénonce le sort réservé aux déchets lorsque l'avidité des mafias profite de ces marchés. L'idée a souvent été de se débarrasser des déchets au moindre coût et de la manière la plus simple, au mépris total de toute considération morale. De vraies opérations au bénéfice de respectables criminels. La même espèce de personnages a sévit et sévit encore. Les mêmes pratiques demeurent. Les déchets ont  toujours été un marché juteux.   

Pour nous, aux portes de l'Eselacker/Cocheryla présence singulière de déchets industriels tout à côté de nous est en relation directe avec le poids du silence qui règne sur ce sujet.  La situation, si elle est "étudiée" et "surveillée" n’est ni gérée ni enrayée  et s'est dégradée avec les années. La zone de pollution dans les eaux souterraines s'étend. On surveille et on observe beaucoup comme partout où il y a eu des catastrophes. 

ETENDUE DE LA POLLUTION
le nombre de personnes impactées augmente puisque le nombre de personnes situées dans le panache de pollution, sur les sites et  dans leur voisinage est de plus en plus important. 

Une "Evaluation Détaillée des Risques pour la santé humaine et la ressource en eau" (EDR) commandée en 1996 au Cabinet Burgeap  évaluait l’impact des sites pollués sur des "cibles identifiées". Nous sommes ce qu'on appelle "les cibles" dans les études. Ce vocabulaire est évocateur. 

Des analyses de sol, d'eau et d'air ont été réalisées et les impacts de la décharge ont pu être détaillées et évalués. Dans l'étude de risques, les recherches dans le sol et l'eau indiquent la présence de molécules chimiques qui sont répertoriées sur des centaines de pages. 

La formulation de "risques inacceptables" fait réaliser que la menace est bien réelle avec un concentré des pires productions de déchets et de la chimie interdite, abandonnés au milieu de notre lieu de vie, de travail. La teneur de la nuisance dépasse l'entendement lorsque l'on pense aux déchets médicaux et hospitaliers.
Derrière les bureaux, certains ne se sentent-ils pas en mauvaise posture ? 

En 2006, les spécialistes estimaient un "panache" de pollution d'environ 250 hectares en prolongement des sites. (cf modelisation Burgeap). Faute de mesures, ce panache gagne du terrain et progresse dans la nappe phréatique tout comme dans l'air. Au vu des procédures administratives engagées depuis des dizaines d'années et de l'attitude politique ce problème n'est toujours pas résolu. Trente années ne leur auront pas suffit. 

Les personnes situées directement sur les sites, voisines ou dans le panache de pollution ignorent cette situation, car "non informées" selon les termes que je reprends d'un rapport. Nous nous faisons intoxiquer à petit feu, on sait mais on ne dit rien. C'est stupéfiant. "rien n'oblige à informer", voilà ce que j'ai déjà entendu. Ce qui est faux. L'Ademe indique sur son site que les personnes susceptibles d'être affectées par la pollution doivent être informées "dès que les études et investigations ont mis en évidence des risques ou des nuisances les concernant ou susceptibles de les concerner". On attend quoi ici ? le plus tard possible ? 

C'est donc que ceux qui portent des responsabilités ne les assument pas et ne portent pas à bien les missions dont ils sont chargés de par leurs fonctions. Plus de 30 ans ! il parait qu'ils vont bientôt parler.

L'étude des risques sanitaires contient des formules qui permettent de calculer l'âge pour chaque individu de développer une maladie grave après une certaine durée d'exposition. 

Il est possible d'évaluer le risque pour chaque personne exposée, enfant ou adulte victime d'une exposition chronique à des produits nocifs. L'âge auquel l'Eselacker apportera la maladie dans les organismes puis tuer. 

Sciemment, aucune mesure de sécurisation n'est prise. (cf mes vidéos sur you tube). Le principe de précaution n'est pas respecté, l'accès aux informations est verrouillé. Les habitants et les salariés sont étudiés comme dans un jeu sinistre, une expérience qui servira à produire des rapports, des statistiques, des analyses,... Si la santé n'a aucun prix et aucune considération, les terrains, les taxes, les contrats ont assurément une valeur. 

Il est légitime de se demander si nous sommes en zone sacrificielle. Les voisins de l'Eselacker-Cochery et moi-même sommes-nous destinés à être sacrifiés sur l'autel d'une expérience chimique ou bactériologique? 

A Kingersheim, les années passent, les analyses d'eau et les investigations se multiplient mais la situation ne change pas. L'étude complémentaire des risques qui a succédé à l'étude des risques sanitaires est à présent achevée. Celà n'empèche pas la pollution de poursuivre ses effet,  jour après jour sous l'oeil indifférent et l'invariable léthargie des pouvoirs publics et politiques vis à vis de nous qui sommes sur le terrain. 

Le pouvoir résiste à transmettre les informations qu'il détient. Les bureaux sont des coffres-forts plein de secrets. Tous les acteurs ont déjà en main la dernière étude mais s'efforcent encore de minimiser la teneur de ce dossier. D'en barrer l'accès.  

Le "pollueur-payeur", la Ville de Mulhouse, n'apporte aucune information lorsque je demande à être renseignée sur ce sujet. Alors que je sollicite l'accès aux études réalisées, la réponse est très réductrice avec un "non" clair et net. Pour le motif, la réponse a une intonation moqueuse en me disant "le sujet est sensible". L'entretien téléphonique se clôt par un «écrivez mais on ne vous répondra pas». Effectivement, lorsque, par courrier, j'invoque la convention d'Aarhus et le droit d'accès aux informations environnementales, je n'obtiendrai pas plus de réponse malgré les textes de loi en pièces jointes adressés à Monsieur le Maire de Mulhouse. Et ainsi de suite jusqu'à ce que la Dreal me rappelle, après son refus initial, après ma sollicitation en préfecture pour  accéder à la lecture de l'étude des risques sanitaires (EDR) et d'autres documents en leurs bureaux de Strasbourg. 

 Mulhouse archives - ancienne décharge -
ville de la Révolution industrielle (XIXe siècle) 

Lorsque je reprends la route pour Kingersheim, la communication incontournable de la ville de Kingersheim s'affiche sur les  panneaux géants d'affichage Decaux, bien présents depuis plus d'un an qui délivre des messages de civisme et de futur désirable pour tous.

La municipalité de Kingersheim nous sert régulièrement une rhétorique standardisée par courrier, tracts, site internet, journal municipal, journées citoyennes "Kingersheim propre", "dévouement sincère", "esprit, pacte civique", "démocratie participative", "chaque personne doit être reconnue dans son "pouvoir d'agir et l'engagement a du sens dans une société responsable", "amélioration du cadre de vie et du vivre ensemble",  …

Qu'en penser ? Que me vient-il à l'esprit ? "bombe à retardement", terrorisme écologique, laxisme, sabotage du bien commun et de l'eau, crime contre l'éco-système et la population, délit de pollution, déconsidération d'autrui, absence de bénéfice dans un système préventif, aucune pensée morale, d'éthique, après moi le déluge, violence, empoisonnement, mensonge par omission, tromperie, hypocrisie politique, élus incompétents, misérables, cancers, troubles neurologiques, leucémies, souffrances, criminels, criminels, criminels… 

Honte à vous, Mesdames et Messieurs pour savoir et ne rien dire. Honte à vous pour avoir su depuis tout ce temps et vous être tus. 
Honte à vous de vous renvoyer la balle en terme de communication. De ne pas connaître correctement le dossier. De votre paresse intellectuelle, de votre légèreté, de votre mépris.
Plus de 30 ans ont passé. 
Et depuis tout ce temps, les venins se déversent et vous vous abstenez de toute informations claires vis à vis de nous
Vous nous exposez au danger, à la maladie, à la souffrance, à la mort.Vous nous tuez. 
Votre conscience, à défaut que la justice des lois ne soit rendue, devra se charger  d'absorber le sombre tableau des souffrances liées à des maladies évitables et vous signifier vos  responsabilités. 
Aucune fonction ne peut se dispenser d'éthique. Je me charge de vous le rappeler ou de vous le faire savoir si vous l'ignorez. 
A présent, gardez votre silence coupable, je parlerai à votre place.  

KINGERSHEIM HISTOIRE d'UNE BOURGADE POUBELLE

document étude BRGM - 1991 
panache de l'Eselacker évalué en 2005 - Document : Arrêté Préfectoral 

Le passé industriel autour de Mulhouse a tracé des cicatrices profondes en meurtrissant les sols et en polluant l'eau. Dans le Haut-Rhin, une bonne part des sols et sous-sols et la quasi-totalité des rivières et eaux souterraines sont polluées par des substances chimiques persistantes introduites par les activités humaines des dernières décennies. Sans compter ce que le présent rajoute et rajoutera avec la 3° génération des produits chimiques, les nanotechnologies.

Résidus d'un passé industriel, minier, textile, chimique, d'anciennes décharges liées à ces activités persistent en infraction avec le code de l'environnement, les directives de l’Union Européenne, le Code Pénal et le simple bon sens. Ces situations sont illégales depuis plus d'une dizaine d'années.

Kingersheim, photo n.l. partout la pollution est visible - photo 2013 

Historiquement, la région s'est développée avec l'exploitation du sel des mines de potasse et l'industrie textile. Kingersheim inscrite dans l'essor industriel de Mulhouse, était tapissée d'usines textiles.

Kingersheim, anciennes usines textiles - photo n. loti  2012 





L’exploitation de gravières avait succéder à l'agriculture car le sol y était propice. Début 1900, l’eau était encore pure dans les eaux souterraines. Quand vint l’exploitation des mines de potasse, des gravières ont alors été creusées de façon intensive sur tout le banc de la commune servant à la construction des cités d'habitations et des installations minières.

rapport DESS Elise Stalhand 1995 - Archives municipales - "les gravières du bassin potassique"
EN JAUNE : LES ANCIENNES GRAVIERES
 - les gravières abandonnées à Kingersheim  jusque vers 1980 servaient de dépotoirs
rapport DESS Elise Stalhand 1995 - "les gravières du bassin potassique"
Archives municipales - les gravières abandonnées à Kingersheim  jusque vers 1980
 servaient de dépotoirs  
Une trentaine de carrières de graviers se sont ouvertes la plupart dans le secteur de l’actuelle zone urbaine et péri-commerciale de Kingersheim strueth/Kaligone. 
rapport DESS Elise Stalhand 1995 - "les gravières du bassin potassique"
Archives Mulhouse - le 2° cimetière est sur une ancienne décharge, ainsi les morts sont directement mis en décharge  
Certaines gravières demeurent en tant qu'étangs de pêche ou simples trous d'eau. La plupart a servi de poubelle. Une fois remblayés jusqu'au niveau du sol, un double usage a pu permettre de gagner des terrains dans un secteur où ils sont onéreux puisqu'on a  construit au-dessus, et  loué des espaces professionnels directement situés sur les dépotoirs. Un comble ! 


Objectifs de la ville de Kingesheim
Payer pour un être intoxiqué c'est subir une forme moderne de criminalité. 

Il faut être un vrai escroc pour permettre de construire, vendre ou louer un hangar ou quelque bâtiment que ce soit situé au-dessus même d'un dépotoir industriel et chimique. 

Il faut vraiment être un criminel pour le savoir et laisser des personnes vivre ou travailler au dessus même des déchets toxiques,  sans rien dire. Qui encore est chargé de la communication sur ce dossier ? 



Cette histoire démarre en 1959 : 
la ville de Mulhouse, dont les sites de dépôts d'ordures arrivaient à saturation, demande l'autorisation préfectorale de remblayer la carrière Michel de Kingersheim parallèlement à l'exploitation de gravières de cette entreprise. L'exploitation des gravières sous forme de décharges durera jusqu'en 1969En parallèle, des déposes sauvages, "illégales" mais commodes, de déchets s'opéreront jusqu'à la fin des années 1970.


Plusieurs centaines d'entreprises, de toute taille, avec les grandes enseignes commerciales que l'on retrouve dans toutes les villes de France se sont installées autour du Kaligone. Les anciens dépotoirs sont situés en son coeur. 

Par une forte volonté politique, les entreprises ont été incitées à s'installer dans le secteur qui abrite les anciens dépotoirs remblayés. Un développement urbain et commercial d'envergure est déjà planifié sur les anciennes friches. D'autres ensembles commerciaux et habitations sont prévus. 


Les anciens dépotoirs viennent compliquer ces projets même si les déchets ne seront pas excavés. 

Ils seront confinés mais pas assainis. 
Les déchets restent sur place. Le danger est trop grand pour pouvoir les enlever.
C'est une zone morte à tout jamais. 

L'ESELACKER 
En forme de quadrilatère  : 2 spots principaux et formés  aussi de multiples anciens sites d'extraction de graviers. Juxtaposés, ils ont été remblayés par des déchets industriels et chimiques, des ordures ménagères jusqu'à hauteur du sol et parfois au-delà.  La partie autrefois utilisée par la Ville de Mulhouse, s'étend sur 

10 hectares avec une épaisseur de remblais/déchets polluants dans les sols entre 6 et 8 m, déduction faite de m de terre de couverture. Le volume remblayé total représente environ 800 000 m3. Imagé celà doit donner une équivalence de 32 000 camions + 8 000 = 40 000 camions de 25 tonnes. Avec la partie non recensée on arrive à 1000 000 et c'est un minimum. Visuellement, c'est un terrain vague sur lequel rien ne pousse à part une couche d'herbe rase.

"Cochery-Gival"
: accolé à Eselacker, il occupe une surface de 12 000 m2 (1,2 hectares) sur une épaisseur de déchets qui sont des "remblais considérés comme très suspects sur l'ensemble du site" avec des résidus de fabrication chimique, textile, pesticides interdits, de 4 à 8 mètres de hauteur pour un volume de 100 000 m3. Imagé celà doit donner une équivalence de 4000 camions. Cette zone est la plus "malsaine" et la plus proche des habitations qui sont occupées en permanence. C'est la plus fréquentée. 



Des maisons individuelles et des bâtiments professionnels sontt construits au dessus sur une dalle en béton de quelques centimètres. Celle-ci s'est déjà effondrée de 50 centimètres dans le sol dans l'un des garages du lieu ainsi que me l'indiquait son propriétaire qui ignorait de quoi son sous-sol est fait. Il me disait aussi avoir du payer la réfection. Au sein de ce parc d'activités, la route s'affaisse très visiblement en plusieurs points. Un panneau de signalisation de type dos d'âne a été mis en place en deux points dans une rue parallèle. Lorsque je ressens la route qui s'affaisse de plus en plus, je me demande chaque fois si le macadam va céder et la décharge apparaître. 


Ensemble, ils forment un spot géant qui n'est ni sécurisé, ni grillagé intégralement, ni signalisé. Volontairement, on procède ainsi pour ne pas attirer l'attention. Parfois un morceau de grillage se termine un peu n'importe comment. (cf vidéo)

Pour l'affichage réglementaire en place, un poteau métallique en bordure de la route de Richwiller s'orne d'une copie d'un ancien arrêté préfectoral quasi illisible et pas à jour à peu près en face de l'ancien poulailler industriel. Ceci pour être en règle avec le minimum. cf photo

sur l'Eselacker, route de l'industrie, Kingersheim 
Au sud-ouest, dans le même secteur, d'autres spots sont existants : ils ne sont pas rattachés à l'inventaire national. Ils contiennent aussi des déchets de l'industrie et de la chimie. 

Des dépôts sauvages, en vrac, avaient lieu dans les gravières voisines et même dans une des anciennes gravières située au lieu des étangs municipaux de pêche. L'accès était facile et n'importe qui venait effectuer des déchargements de façon anarchique à la vue de tous. J'en ai été témoin. Souvent.


rue des Etangs, côté droit : ancienne carrière dépotoir 

La lecture de la première étude sur le site m'a appris que deux ans après le début du fonctionnement de la décharge du Eselacker, en 1961, les puits de certains habitants ont été  "infectés" par des pollutions bactériologiques provenant de la décharge. "C'est entre 1966 et 1973 qu'ont eu lieu les remblaiements suspects dont une partie provenait de chargements refusés lors du contrôle succinct effectué dans la décharge exploitée au nord-ouest par la ville de Mulhouse."  

Le rapport du bureau national d'études géologiques indique aussi "...en 1977, la construction d'un hangar au centre des parcelles 25 et 26 a nécessité la réalisation de pieux de fondation de 10 m de profondeur. Les travaux de fouille, réalisés avec un masque à gaz pour le chauffeur de la pelle, ont mis en évidence "de tout comme cochonnerie" (cageots, pneus, bidons métalliques (petites tailles, produits chimiques, tissus ...). Les remblais sales sur 10 m de hauteur ont été rencontrés jusqu'en limite ouest du hangar. Des tassements différentiels (jusqu'à m) ont été observés au sud entre le hangar et la rue de Pfastatt....".

 "...en 1989, des travaux de fouille réalisés au nord du bâtiment de la parcelle 28 ont mis en évidence des dépôts suspects "vrai merdier ce qu'il y avait là-dedans" dont la présence de dépôts blancs suspectés d'être du lindane pur, en vrac dans les déchets. Les tassements différentiels (jusqu'à 40 cm) subit par ce même bâtiment situé au nord de la parcelle ont entraîné en 1993 la réfection complète de la dalle. cette occasion, les remblais ont été décaissés sur 3 à m. Dans la partie nord, il a été mis en évidence une "poche" remplie de déchets industriels (surtout des déchets de l'industrie textile et mauvaise odeur de chimie).... 

Le rapport réceptionné par la Drire préconisait que des mesures immédiates soient engagées en raison du risque incendie/explosion au niveau des bâtiments situés sur le site et à proximité immédiate. Rien n'a été fait, et, entre temps, un entrepôt de pneus à brûlé et d'autres incendies ont eu lieu.  

Kingersheim a été récompensé en automne 2012 pour son engagement en matière de réduction d'utilisation des pesticides pour la "préservation de la qualité de l’eau souterraine, de première importance en Alsace pour l’alimentation en eau potable". Des compétences affirmées en matière de communication de type greenwashing oeuvrent activement pour nous berner, et nous donner l'idée d'une exemplarité tout autour de nous. 


CONTENU DES ANCIENS DEPOTOIRS A KINGERSHEIM : 
POLLUTION, CONTAMINATION, INFECTION 
TOXICOLOGIE ET ECOTOXICOLOGIE

Les substances présentes sont non dégradables, toxiques et dangereuses. Elles affectent à long terme la santé. Ce qui était l'usage ici en 1959 de tout jeter n'importe où n'est plus acceptable.  


- déchets  industriels :  métaux lourds, 
piles (mercure) 
tubes fluorescents + batteries + huiles de vidange = PCB  
solvants, vernis, restes de peinture, déchets de chantiers = amiante
produits explosifs, inflammables, 
- déchets chimiques : organo-chlorés insecticides : DDT, lindane, aldrine, dieldrine, 
- ordures : en brûlant des dioxines et furanes se créent 
- déchets chimiques :
- PCB + PCT  : 
- déchets hospitaliers : certaines molécules ou médicaments peuvent persister très longtemps et infiltrer la nappe phréatique. Ces molécules ne sont jamais recherchées dans l'eau qui en contient toujours à l'état de traces. Si l'eau  est contrôlée sur le plan bactériologique, elle ne l'est que très peu sur le plan virologique. Certains agents infectieux peuvent ne pas être inactivés avec le temps, certains peuvent se mettre en sommeil et se réactiver ensuite  

- déchets hospitaliers radioactifs, issus de la médecine nucléaire :
- méthane, gaz
- particules toxiques
- déchets ultimes : 
- hydrocarbures dérivés du benzène  : benzène, toluène, xylène, éthylbenzène
- lixiviats : jus des dépotoirs : s'infiltrent dans les sols et dans l'eau
 - munitions non explosées ? : ça expliquerait la présence d'autant de métaux lourds.

Aucune disposition pour empêcher ces pollutions de nous atteindre n'a été prise. Une pollution émane d'une source pour atteindre une cible indique l'étude de risques. Nous sommes la cible, autant que l'eau et tout l'environnement. Rappelons que depuis les années 1970, fin d'exploitation des dépotoirs, rien n'a changé. A part le maquillage de certains spots. 

En matière d'écotoxicologie, on est ici en présence de sols très gravement endommagés, on peut parler de stérilisation des terrains par les métaux lourds, les pesticides, les dérivés du benzène et cie. La contamination chimique a  détruit  les organismes vivants qui y sont présents normalement. 

Les sols sont morts dans le secteur de l'Eselacker. On a tout fait  jusqu'à présent pour ne pas attirer l'attention sur les sites. En ne faisant rien. 

les déchets des décharges agissent sur la santé humaine avec une toxicité chronique c'est-à-dire avec des effets  qui apparaissent après une exposition prolongée aux substances véhiculées par les gaz, l'air, l'eau.

Le lindane qui a été utilisé un peu partout dans le monde est présent ici en concentration élevée "des milliers de tonnes". Pose assurément problème. 

Sa toxicité avec une exposition chronique provoque une absorption du poison dans l'organisme.  
Il s'accumule dans les tissus graisseux et y reste stocké. 


 les effets ne se produiront que lorsque sa dose d'effets sera atteinte. 

Ce pesticide organochloré -
les chlorés sont les pires- 
est présent ici sous forme de poudre blanche, sans conditionnement, très volatile, classé cancérigène à long terme, il agit aussi sur le système nerveux, hormonal et certains organes vitaux. Son exposition à de petites quantités au quotidien peut provoquer des maux de tête, nausées, malaises. 
 l'intoxication aiguë au lindane est mortelle

Comme pour le DDT, Les dégâts sanitaires dans le monde entier ont déjà été tels que depuis une dizaine d'années un traité juridique adopté par l'ONU, "la Convention de Stockholm sur les POP" a pour objectif de tous les éliminer, de façon prioritaire. C'est ce qui a été fait en partie par Puck/Péchiney qui en a éliminé quelques tonnes à Kingersheim. 

La liste des pop compte actuellement une vingtaine de produits dont j'ai identifié la plupart des appellations dans l'étude des risques sanitaires. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'au vu de la nature de ces éléments et de leurs caractéristiques toxicologiques, le Eselacker-Cochery semble se classer dans la catégorie des pires anciennes décharges

Si ce type de substance se retrouve un peu partout, ce qui est inquiétant sur ce spot est le fait que les substances suivantes soient présentes et concentrées et aussi l'idée que les fûts en métal, bidons en plastique contenant les produits de haute toxicité s'abiment, s'ouvrent et laissent sortir les produits après un temps plus ou moins long. Donc plus le temps passe, plus la situation est grave et inquiétante. Non seulement, ils migrent dans le sol et sont entrainés dans les eaux souterraines mais l'air se charge de polluants gazeux ...
  • parmi les "phytosanitaires de synthèse" c'est à dire les pesticides interdits lindane, DDT, hexachlorobenzène, aldrine, chlordane, dieldrine, endrine, l’heptachlore, mirex, toxaphène, atrazine (herbicide) ....
  • parmi les PCB ou "pyralène" : substance chimique chlorés industrielle que l'on trouve dans les condensateurs, s'évaporent des décharges et ont la capacité de pénétrer par la peau - un décret interdit la mise sur le marché d'appareils contenant des PCB depuis 1987
  • métaux lourds en quantités 
  • HAP : produits pétroliers ayant fait l'objet de combustion : ex benzène  sont classés substances «dangereuses prioritaires» par une Directive Européenne
  • Radioéléments et radioactivité 
    A priori, d'après mes lectures, les décharges de ce type émettent des contaminants toxiques radioactifs. L'étude de risques fait état d'une activité alpha, gamma et la présence de strontium est citée dans le rappport du Brgm. Ce point a été contrôlé dans l'étude de 2012 mais je n'ai pas d'informations - les radioéléments artificiels peuvent provenir des déchets des
    hôpitaux, laboratoires, et industries des environs
Pour contrôler la situationdes tranchées, collecteurs d'eau polluée auraient pu être des mesures provisoires tout comme la pose d'une géomembrane sur les spots aurait pu assurer une étanchéité en surface. Une paroi étanche moulée dans le sous-sol aurait pu isoler  le dépôt de lindane pour empêcher l'eau de s'infiltrer par la surface et par la nappe phréatique   Ce raisonnement n'est-il pas suffisant pour montrer que de vrais problèmes liés à l'eau ne sont pas traités et que cette absence participe à l'empoisonnement de l'eau, faute de mesures dans une situation pourtant bien connue ?

Le choix a été de laisser la pollution chimique contaminer les terrains et les eaux souterraines, de laisser le lessivage des déchets et des sols s'opérer tout en observant avec des piézomètres la situation, en place sous les bâtiments où vivent et travaillent toute une population sans sécuriser cette population. Le site de Kingersheim n'est pas imperméabilisé, les matériaux dans les sols évoluent, fermentent, s'abiment et les tassements sont de plus en plus nombreux et visibles. Les polluants qui de dissolvent dans l'eau remontent du sol sous forme de vapeur, de gaz, de méthane. On parle de "transfert" dans les études. Ce transfert s'effectue jusque dans nos organismes.

Certains produits chimiques sont quasiment immortels. Ils sont d'une dangerosité extrême. Etre exposé de façon chronique sur une longue durée est plus néfaste qu'une toxicité occasionnelle et aïgue nous indique le Dc Belpomme.  

Les informations toxicologiques concernant les substances se trouvent très facilement et rendent plus compréhensible l'étude des risques. Celle-ci liste les substances identifiées dans le sol, l'eau, l'air et calcule différents scénarios d'exposition pour pouvoir conclure à un risque acceptable ou inacceptable. Pas de surprise pour Kingersheim. 


Au vu de la complexité pour l'assainissement ou le confinement du site, des moyens  plus importants que pour l'assainissement du site de Huningue considéré comme le plus grand chantier actuel d'Europe du genre peuvent être nécessaires. Il y a aussi des dégâts que l'on ne répare pas comme à Wittelsheim avec Stocamine. Quand le Mal est fait, il est fait. Il y a déjà de nombreuses zones mortes dans le monde. A Kingersheim comme ailleurs.

Les études de risques ne prennent pas du tout en compte la capacité des substances à se mélanger, à se combiner, à former des cocktails

Or, plus il y a de substances, plus le facteur multiplicateur augmente. La méthode d'analyse proposée par la législation ne s'embarrasse pas de l'effet coctktail multiplicateur qui est sans doute impossible à déterminer. Il serait honnête de déclarer que les résultats des études de risques sont par conséquent des résultats à minima. Des indicateurs, pas plus. 

Ainsi, l'évaluation des risques sanitaires réalisée pour l'Eselacker par le cabinet Burgeap ne considère pas les combinaisons possibles entre les différentes substances chimiques, elle les considère produit par produit. La réalité concernant l'exposition humaine est bien plus complexe que la manière dont les textes de loi encadrent ces évaluations. L'administration s'abstenant de l'analyse des mélange  est donc toujours en deçà du danger réel. l'Union Européenne dans son souci de protéger les citoyens vis à vis des produits chimiques nocifs n'a fait qu'un petit pas sur ce chemin

De ce fait,  une conclusion "inacceptable" est une conclusion à minima et qui sans doute ne signifie pas grand chose  car certains produits chimiques sont toxiques quelle que soit leur dose si l'on y est exposé. Leur simple existence et présence sont  facteurs de risques et de nuisances. C'est le cas des pertubateurs endocriniens qui dérèglent les hormones et provoquent, par exemple, des dysfonctionnement de la thyroïde. 

Le principe "c'est la dose qui fait le poison" est un paradigme qui ne vaut plus
Les perturbateurs endocriniens agissent selon un "effet fenêtre" c'est-à-dire à des moments où l'on sera biologiquement vulnérable aux atteintes de ces molécules. Une sorte de loterie.

Alors on fait quoi ? et bien on ne fait rien. Et comme aucune mesure de neutralisation n'est prise la pollution s'aggrave. Pourquoi ne pas aller directement creuser des tombes sur l'Eselacker ? 

Il faut encore rajouter les matières solides, liquides et gazeuses émanant des anciens dépotoirs. Avec le temps, les huiles contenant des PCB sortent de leurs contenants, le métal des fûts ou des condensateurs rouille, s'use, les produits sortent, se mélangent et gagnent en toxicité. Ils chargent l'air que nous respirons, passent à travers le béton, s'accumulent dans nos caves, traversent les canalisations jusqu'à nos robinets... 

 DECHETS HOSPITALIERS PRESENTS DANS L'ESELACKER : pollueur hors la loi : ville de Mulhouse


Pour gérer les déchets hospitaliers de façon optimale ils étaient déversés à Kingersheim dans la décharge officielle et autorisée par arrêté préfectoral. Il y avait moins de monde dans le voisinage de la décharge. Depuis 30 ans, il y en a plus. Parmi ces déposes, il y avait  différents types de déchets :

- domestiques provenant des salle de soins, bureaux,  cuisines et considérés comme ordures ménagères
- d’activités de soins à risque infectieux
- des déchets radioactifs issus de la médecine nucléaire 
- des objets d'usage courant : piquants, tranchants, souillés : aiguilles, cathéter

- déchets à risques chimiques
- pièces anatomiques d’origine humaine


Les risques toxiques sont des effets cancérigènes, mutagènes ou induisant des malformations. Les agents biologiques sont les micro-organismes comme les bactéries, virus,  prions , champignons...

L'abomination dans ce dossier est qu'il y a dans l'Eselacker des instruments et des produits formolés, chlorés ou arsenic liés à la thanatopraxie qui peuvent être potentialisés du fait des composants toxiques déjà présents.
Tous les produits répondant à la définition de biocides ou de  pesticides ne sont pas recherchés dans les analyses environnementales classiques cependant au vu des centaines de dénominations chimiques et des tableaux de l'étude de risques, cette vision me laisse à croire qu'ils ont tous été répertoriés.

Arrêtons là ce noir tableau car à présent on comprend bien que c'est la peine de mort qui se joue sur l'Eselacker et dans son sillage. 

Vous qui avez la charge de la communication relative à ce dossiercelà rajoute au fardeau de votre conscience. Vous qui portez des charges politiques sans savoir les assumer toutes sachez qu'il est trop tard à présent, celà fait 30 ans que vous savez tout celà. Ignoble attitude, ignobles déchets sous terre, monstrueuse affaire !
  • qu'en est-il des dioxines, des furanes ? 
  • des déchets d'explosifs des mines de potasse ? 
  • l'activité radioactive qui figure dans l'étude des risques sanitaires est-elle limitée aux déchets hospitaliers  ?  
  • y a-t-il des appareils sous pression ? des bouteilles de gaz ? 
  • les déchets ménagers décomposés représentent-ils encore un risque biologique ? 
  • combien de temps pour que les PCB  sortent tous de leurs contenants ? 
  • pourquoi tout est resté en l'état alors que "il apparaît des risques immédiats (fig. 7) au niveau des bâtiments existants et en périphérie immédiate des deux sites pollués (zones de proximité Pl etP2)" "Des mesures d'urgence s'imposent au niveau de ces bâtiments en terme de risque d'explosion et d'incendie par migration de gaz explosif et accumulation dans des infrastructures"  "dix stations de mesure des gaz du sol ont mis en évidence "la présence de gaz caractéristiques des décharges de déchets ménagers (méthane et dioxyde de carbone). Les concentrations en méthane (gaz explosif) sont très variables 0,l à 59 %. Des gaz de la famille des BTX (benzène, toluène, xylène) ont été mis en évidence ainsi que d'autres composés organochlorés volatils"    extrait étude BRGM 
  • En Alsace, BASOL répertorie cinq sites ayant servis de dépotoirs pour l’ancienne société chimique Puck/Pechiney de Huningue qui a déversé lors de sa fermeture et avant, les déchets de fabrication du lindane à Hésingue, Kingersheim, Huningue, Sierentz (résidus confinés en capsule étanche), Wintzenheim (assaini avec communication aux habitants).

Chimie mon amie, je lis ton poème plein de ces mots et je n'ai pas le coeur léger
  "hydrocarbures, métaux lourds, polluants organiques, nitrobenzène, nitrotoluène, chloroaniline nitrophénol, nitroaniline, toluidine), pesticide (les 4 isomères H.C.H.), gaz identifiésbenzène, m+p- xylène, I'éthylbenzéne, I'o-xylène, toluène, chlorure de vinyle, autres organochlorés volatils, hydrocarbures aromatiques, hydrocarbures organochlorés, produits d'origine industrielle, chloronitrobenzène, hexachlorocyclohexane"
  • Merci pour ces fleurs que tu as semées à quelques pas de chez moi. 
    Ce n'est pas avec celles-là que je voulais partager ma vie.



Avant l'utilisation de la commune de Kingersheim en qualité de poubelle géante, l’exploitation des carrières succéda à la culture des champs. De 1950 et jusque dans les années 1970, les gravières se sont multipliées, en bordure des quartiers de pavillons.  Toutes les carrières étaient creusées jusqu'à environ 7 m de profondeur et faisaient apparaître la nappe phréatique. Si celle-ci baigne les anciennes gravières conservées comme étangs de loisirs elle baigne aussi les déchets enfuis dans le sol.

Quand la petite commune de Kingersheim se retrouva perforée de toute part, la dépose de déchets de toute sorte  s'effectuait en parallèle de façon intensive. C'était une commodité et une opportunité pour tout ceux qui avaient des choses à faire disparaître. Kingersheim était devenue une vaste et grande poubelle. Elle l'est toujours mais qui se doute de la réalité de la dangerosité de ces décharges ? 

Les terrains-poubelles sont toujours pour la plupart, propriétés de l'exploitation de gravière toujours en activité dont les bâtiments sont situés entre les deux sites principaux. On peut aussi trouver des propriétaires privés pour d'autres sites ne faisant pas l'objet de surveillance. Récemment, l'un deux apporte par camion entier de la terre pour mieux faire disparaître et niveler une ancienne carrière, pleine de déchets douteux, devenue friche située tout à côté de moi. 
spot rue des Faisans, Kingersheim - photo N. loti
Pour qui veux s'instruire sur le thème des sols pollués, la gageure serait de penser qu'il suffit de contacter sa municipalité. Ce faisant, les réponses sont variées, par exemple ne pas détenir d'informations sur le thème de la pollution et réorientent vers le  bureau de recherches géologiques et minières, national. Or, ce sont depuis bien longtemps des cabinets privés qui mènent les études.

On a vite fait de tourner en rond et de se décourager ne sachant quoi chercher et où le chercher. Et si il y a effectivement quelque chose à trouver. Tout est bien orchestré pour nous laisser dans l'illusion qu'il n'y a pas de questions à se poser, rien à voir, rien à savoir. Si l'on nous prend pour des cons ? Oui, assurément.

Heureusement, notre époque nous permet de trouver par la voie virtuelle de quoi progresser efficacement sur le chemin de  la recherche d'informations.  


A force je me suis dit que quelque chose clochait autour de moi. Ca commençait à faire beaucoup. Tout le monde trouve tout normal, ne se choque de rien. Tout le monde trouve normal que tous soient malade. Moi pas.
pourquoi ce chien a-t-il tumeur
 + hyperthyroïdie ?
  • masque à gaz + combinaison blanche dans le voisinage (magasin)
  • salariés tous malades dans une grande enseigne voisine
  • puis bureau mis en quarantaine
  • maladies chroniques et pathologies lourdes autour de moi
  • 3 malades de la thyroïde chez moi, 1 à côté
  • Cancers dans plusieurs  maisons voisines
  • fruits et fleurs difformes dans les jardine
  • maladie rare en première ligne dans le panache (syndrôme de 
  • allergies, asthme, migraines, maux de ventre, nausées
  • mesures de radioactivité un peu élevé 
  • et pour moi 2 expériences de virus : au coeur + au foie 
  • et ne tenant pas debout la moitié du temps en raison de crises de "malaises", épuisement, nausées, migraines, vertiges, dans l'incapacité actuelle de travailler, avec un temps de "normalité" réduit, sous traitement chronique
Voilà pourquoi je me suis posée des questions. Voilà pourquoi j'ai cherché ne sachant pas ce qu'il y avait à trouver. Je n'ai pas été déçue. C'est là que j'ai cherché à connaître mon voisinage.

Le monde virtuel nous procure tout ce que les acteurs de la réalité nous camouflent si habilement. On échappe à leur censure. Ainsi, j'ai obtenu des premières réponses à travers des lectures de rapports, plans, études et cie, et j'ai plongé dans un abîme de laideur. 

Dans le passé déjà, des travaux de fouille avaient du être réalisés avec un masque à gaz pour le chauffeur de la pelle qui creusait dans la zone de l'Eselecker-Cochery, où ont été déposé les remblaiement les plus suspects sur 10 mètres de hauteur. 

Le rapport du bureau de recherches géologiques indiquait "une partie provenait des chargements refusés lors du contrôle succinct effectué dans la décharge exploitée au nord-ouest par la ville de Mulhouse" avec "la présence de dépôts blancs suspectés d'être du lindane pur, en vrac dans les déchets". "Dans la partie nord, il a été mis en évidence une "poche" remplie de déchets industriels (surtout des déchets de l'industrie textile et mauvaise odeur de chimie)."


secteur Cochery-Eselacker à Kingersheim
déchets industriels et chimiques au-dessous (lindane)
affaissement visible du sol - photo nathalie loti 
Des immondices à quelques mètres de moi, par milliers, de la pire espèce, celle de la chimie interdite, la nuisance suprême pour l'organisme humain. Les stocks interdits des sociétés chimiques, les résidus de la synthétisation des pesticides organophosphorés et organochlorés, produits chimiques industriels, agricoles,  au milieu d'autres 
productions des trente glorieuses, déchets des années d'abondance, d'insouciance et d'inconscience menant au saccage de la nature, à l'abandon de substances toxiques avec une  insouciante insolence.

 signalisation rue des Faisans, Kingersheim
dépotoir sous cette route +
 friche dépotoir côté  gauche
photo N. loti

J'ai découvert un sujet à l'horreur infinie, je me suis plongé dans un vocabulaire que j'aurai préféré ignorer, des horizons se sont ouverts que j'aurais voulu ne jamais contempler. Je ne savais pas que je côtoyais des démons, que chaque jour les lieux que j'empruntais longeaient des dépotoirs immondes, que je passai sur une route dont les creux de plus en plus marqués sont le fait de la décharge au-dessous en train de se tasser, que le petit chien que je ballade respire avec moi l'air de Cochery-Gival, qu'il a couru sur l'Eselacker-Cochery, plein de vie, sur une menace de mort, une usine de pesticides abandonnée, haute comme un immeuble, abandonnée, au dessous de nous, à quelques centimètres  dans le sol. 

Il n'est plus possible de faire marche arrière une fois engagée dans la connaissance de son environnement, même si le cheminement est rude et solitaire et l'horizon très loin devant. C'est un parcours à sens unique.

J'étais loin de m'imaginer de quoi était réellement constitué le décor autour de moi. Je ne savais pas qu'il était possible de vivre parmi de si dangereux voisins. J'ignorai qu'un danger si grand puisse être si proche, invisible, puissant et ravageur. Je ne comprenais pas pourquoi nous ne savions rien. Qu'il soit admissible de vivre entouré de poisons. Je me pensais en sécurité. 

Je ne savais pas qu'il fallait regarder à travers le sol. Le chaos chimique est au-dessous de nous.  L'enfer est bien souterrain. L'ignorance fait de nous des aveugles mais à tout moment nos yeux peuvent s'ouvrir, nous pouvons apprendre et éclairer notre âme pour qu'elle ne pardonne jamais. 

Le monde moderne a bâtit des temples, des cathédrales pour vénérer les Dieux Nucléaire et Chimie. Tout deux s'accordent en une même puissance. Bophal et Tchernobyl ont les mêmes visages. Ils se nourrissent de maladies et de souffrances, dansent sur des cadavres, sont les amis du cancer et s'enivrent de larmes. 
L'espèce humaine produit elle-même les instruments propres à sa destruction. Elle est seule qui tue ses enfants et ses semblables par cupidité. Les fait vivre sur des poubelles. Elle n'aura reculée devant aucun crime, qu'il soit direct ou indirect. 

Au vu des conséquences des catastrophes nucléaires et des effets de la radio-activité comme pires dommages créés qui puissent affecter le corps humain, je pensai que l'on était au bout, que l'homme n'avait rien créé de plus monstrueux, de plus violent. Qu'on était allé au-delà de tout avec la manipulation de l'atome. Or, la chimie possède la même force de frappe. Cela est un prodige. Cela est un crime. 

L'homme a  fait naître des monstres et en créant les idoles atomiques et chimiques, il s'est surpassé. Son génie s'est accompli dans sa capacité à la destruction de ses semblables, à l'anéantissement de son propre monde. 

L'homme démon, destructeur, pour demeure un vaste laboratoire dans lequel il agite des fioles, des liquides, des gaz. expérimentateur, sans émotions, dont la seule finalité est de provoquer la mort.

J'ai été longtemps bien plus informée de ce qui se passait au Japon avec la perte de 4 réacteurs qu'à 20 mètres de chez moi.  

Dans un rapport du BRGM commandé par la Drire et réalisé en 1991, les hydrogéologues indiquent que les investigations liées à la qualité de l'eau en aval de la décharge "ont permis de montrer que celles-ci ne semblaient pas représenter une source de pollution importante vis à vis des eaux souterraines" et que "la neutralisation de la décharge ne semble pas être d'une priorité absolue".

C'est un peu la norme des raisonnements à court terme autour de nous, remettre à plus tard la résolution des problèmes, "après moi le déluge", les suivants trouveront une solution. Cette façon de voir est dommageable car on ne considère des faits ayant des conséquences que dans une vision  à très court terme.

En 1989, les eaux analysées paraissaient exemptes de pollution, elles présentaient quelques petites  traces de substances. En 1990, les analyses font apparaîtrent une dégradation de la qualité de l'eau souterraine avec la présence des premiers produits chimiques interdits qui apparaissent dans les analyses d'eau :
lindane, parathion, dieldrine, trois produits chimiques figurant dans la liste des POP. 
Le fait que la pollution de la nappe phréatique -et donc de l'air que nous respirons- hors de la décharge n'ait été vraiment établie qu'après un certain nombre d'années sert la logique qu'une situation non contrôlée, un abandon de déchets chimiques toxiques est une situation qui tôt ou tard nuira. Plus le temps passe, plus les produits sortent des décharges.

Ni la terre, ni l'eau n'ont la propriété magique de digérer des déchets chimiques. Tôt ou tard, le sol fait payer un prix fort à ceux qui l'ont empoisonné en empoisonnant à son tour. Voilà pourquoi on parle de bombe à retardement, cette bombe est la vengeance d'un sol souillé et outragé amorcée par l'irresponsabilité et la cupidité.  Tôt ou tard, elle s'active.

Si l'état a toujours incité les activités industrielles à s'implanter et se développer sur son territoire, des pollutions en ont découlé qu'il a bien fallut intégrer. Les industriels, le corps des mines et les politiques s’assemblent en un même système. Entreprises et politiques fonctionnent ensemble dans une interdépendance systémique. Et par conséquent les uns protègent les intérêts des autres. Et tant pis pour les dommages collatéraux.
Dans les jeux et enjeux du passé comme du présent, les intérêts, les idées, les choix ont toujours été forts et entremêlés. Un pays avec une idéologie désireuse de développer des industries puissantes : chimie, nucléaire, armement, … dans le déni des risques et de l'humain. 

A présent, il n’est aucun sol, aucune région qui ne porte les stigmates du passé en son cœur, dans les  sols abimés et dans l'eau chargée de résidus des productions de la chimie moderne ou de passé qui diffusent leurs molécules en continu. La pollution invisible frappe de tous les côtés : la population française est une population fragilisée, malade, abîmée. Sa mauvaise santé est manifeste. Et à force tout le monde trouve celà normal. Ca ne l'est pas.

Tout est lié. La situation de l'environnement avec l'état de santé général. Guère brillante,  elle reflète le niveau de pollution, d'intoxication dans le pays. Les poisons du quotidien ont la capacité de se transférer jusque dans nos veines et nos cellules, de corrompre notre Adn. Les ravages sont d'ores et déjà en cours. Très visibles, tout autour de nous.

Notre situation n'est pas plus réjouissante que celle des personnes situées dans les zones contaminées par des isotopes radioactifs et que nous regardons avec effroi et compassion. Les dégâts de la chimie sur nos organismes équivalent à ceux de la radioactivité.  Nucléaire et chimie dévorent tout deux de façon invisible les organismes et sont tout de redoutables tueurs d'êtres humains. La France entière baigne déjà dans les émissions radioactives.
Tout le territoire est contaminé par des éléments chimiques et radioactifs. 

"Eselacker", Kingersheim - vue de la rue de l'Industrie
photo Nathalie loti
  
Innombrables sont les nids de poisons dans les sols, au cœur même des nappes phréatiques. 

Avec la circulation de l'eau, les substances empoisonnées  se diffusent dans les méandres des sols, cheminant vers les habitations, les lieux de pompage de l'eau, les puits, les jardins, les potagers, les familles, les animaux… 
pourquoi ces pommes sont-elles
difformes ? 
 nous pouvons nous retrouver malades, intoxiqués à petit feu, sans rien savoir, sans rien comprendre aux origines de nos maux. L'eau est un vecteur de substances. Les anciennes décharges sont des nœuds sur le chemin incontournable des eaux souterraines. 

L'eau qui traverse les décharges en ressort souillée. Cette eau même devant satisfaire à notre besoin vital le plus essentiel. 
pourquoi ces tournesols sont-elles
mutantes ?  
Dans le cadre de la gestion de la situation de l'Eselacker, la Ville de Mulhouse a été sommée de rendre un plan de gestion et de prendre des mesures mais le retard sur les échéances prescrites par Arrêtés Préfectoraux s'allongent. 

Une études complémentaire des risques à été  commandée au cabinet environnemental Burgeap qui avait déjà réalisé l'étude précédente des risques. Cette procédure complémentaire a eu pour conséquence de dispenser de prendre des mesures de sécurisation immédiates et prolonge le délai de résolution du problème. 

Kingersheim reporte sa part de responsabilité vis-à-vis de cet héritage par une réponse simple : "c'est pas nous, c'est Mulhouse". Des années vont encore passer et la situation se dégrader toujours plus. Tous sont responsables. 

Que de poudre aux yeux autour de nous ! Au lieu de traiter les vrais problèmes, on voit se multiplier des actions de greenwashing mises en œuvre par des collectivités locales financés par l'Etat et des partenaires privés, pour mener des actions anti-CO2-. 

Crédibilité zéro puisque même Dupont de Nemours, situé à côté de Mulhouse est partenaire du plan climat national. Les donneurs de leçons peuvent se servir du thème de la lutte contre la pollution, des réductions des émissions de gaz à effet de serre pour "sauver la planète". Il existe une bourse du carbone, crédits carbone et cie. Le CO2 est une marchandise sur laquelle on peut spéculer et acheter ou vendre  des droits à polluer. C'est très commode. 

Les lobbyistes du nucléaire aussi brandissent cet argument en permanence. Nous vendre le nucléaire avec le bon prétexte de l'argument écologique de la lutte contre le CO2.,. Oui assurément on nous prend pour des cons puisque l'énergie nucléaire ne produit que 6% de l'énergie et qu'en fait sa raison d'être est militaire, une base nécessaire pour produire le précieux plutonium des bombes ou des munitions à uranium enrichi. Mais c'est une autre histoire.

Et la santé alors ? et l'humain ? et la terre ? l'Ademe a mis 15 ans pour  nettoyer environ 150 sites et sols pollués alors qu'il en existe 300 000 à 400 000 en France. Cette histoire ne fait que commencer.

En parallèle, le green business se développe bien. Du coup, ça relativise certaines choses et enlève un bon poids à la culpabilité que l'on voudrait nous faire porter.  

Dans la commune de Kingersheim batie sur des fondations instables, auréolée de vert, cliente du plan climat, elle est là la pollution, au niveau de vos yeux. Il y a juste un peu de terre, quelques centimètres pour la recouvrir et la rendre invisible. Rangez vos calendriers, vos plaquettes de bonne conduite, vos climat box, et autres instruments de propagande et cessez de nous prendre pour des décérébrés. La grande comédie de la gestion de la pollution et des leçons de morale citoyennes atteignent les limites du grotesque. 

Les Marchands du Temple sévissent ici comme ailleurs. Loin, nous sommes très loin de comportements responsables autour de nous. Je ne vois nulle éthique et nulle intégrité. Je vois fourberie et manipulation, mépris, mensonge permanent, volonté de nuire et mise en œuvre de processus de destruction. Incompétence et parade politique. Mensonges. Outrance. 
Déchets, business et santé méritent bien d'être croisés.

En terme de santé, pour situer l'Alsace, sa position en matière de cancers est en seconde place après le Nord-Pas-de-Calais. Ces deux régions ont un fort passé industriel et un niveau de pollution résiduel élevé. Si le cancer est à présent la 1° cause de mortalité en France avec 80 % ayant une origine environnementale (JM Pelt), Mulhouse et ses environs présentent une surmortalité par rapport à la moyenne nationale. Un registre du cancer du Haut-Rhin existe depuis 1988 ; sans aucun doute intéressant à consulter s'il permet un comparatif entre les différentes communes. 

Autres fruits pourris de la pollution et de la chimie toxique, il est avéré à présent que le nombre de maladies neurodégénératives qui y sont liées (alzeihmer, parkinson,…) explosent. Les produits neurotoxiques dont les pesticides persistants du passé y participent. C'est ce type de produits qui demeurent, en vrac, par milliers de tonnes, laissés dans les anciens dépotoirs à Kingersheim.

Le lien entre l’état de notre environnement et notre santé semblent se combiner. Un environnement sain conditionnerait un corps sain. Un environnement malade nous rend alors malades, à court, moyen ou long terme. La connaissance de notre environnement est donc capitale pour la qualité de santé que nous voulons accorder à notre existence.  Actuellement, nous subissons, additionnées aux composants de notre environnement les pollutions consécutives aux activités du passé et dès lors, il y a un prix fort à payer. 
Pour ceux qui sont situés dans la zone des anciennes décharges toxiques de Kingersheim et de son panache, il y a de quoi s'inquiéter. La prise de conscience de la réalité n'est pas simple, si toutefois elle peut parvenir à pénétrer vraiment les esprits. 


Pour ma part, si j’ai pu réunir, grâce à beaucoup d'obstination, un certain nombre d’informations, je me heurte à la conclusion de l'étude des risques dont j'ai pu prendre connaissance à la Dreal et qui s'y formule ainsi : "les niveaux de risques sont inacceptables pour tous les aménagements futurs ou actuels : habitation, commerce, bureaux, tertiaire". Est "inacceptable" aussi l'attitude silencieuse sur le sujet par les pouvoirs publics et les élus vis à vis de  la population voisine et  impactée. N'ont ils pas les capacité de prendre la réelle mesure des risques ou en sont-ils conscients ? 
Le silence et l’inertie sont des insultes  et un crime envers nous.
Sur le site de la ville, on peut savoir que "Kingersheim est devenue la 8ème commune du Haut-Rhin. Très résidentielle, elle offre néanmoins des visions inattendues". Effectivement, il y en a des "visions inattendues" par ici. Elle n'est pas loin l'histoire tragique du poulailler industriel charnier qui avait fait grand bruit dans les médias. Aujourd'hui, est venu le temps de transcrire une autre "vision inattendue", effectivement singulière, de la 8° commune du Haut-Rhin : celle de son  histoire  et des conséquences en cours pour avoir été l'un des principaux lieu méga-poubelle de la mémoire industrielle de Mulhouse et des environs.

Le sujet n'est guère sympathique surtout maintenant que l'ambitieuse commune de Kingersheim, dynamique pour développer sa zone commerciale travaille à se façonner une image citoyenne en marche vers une écologie appliquée. 
Si le décor est bien verni, à l'envers, on discerne des sous–sols chimiques, de l'eau empoisonnée, des produits chimiques toxiques qui se répandent encore et toujours, depuis plus de 30 ans. 

Derrière le vocabulaire lisse et formaté de l'équipe municipale, de la coûteuse campagne de communication dans les mobiliers urbains Decaux, je vois du noir, le noir de la pollution et de cancers autour de moi. Mais peut être est-ce devenue la norme dans tout le pays d'être attaqué par le cancer et les affections de la thyroïde ? 

Vraie réalité ici, tout comme celle de ces 800 000 poules qui se sont entre-dévorées juste à côté de nous, et de la municipalité qui savait depuis longtemps comment les choses se passaient dans le gigantesque poulailler industriel, juste en face de l'Eselacker, dans l'inertie jusqu'à ce que le scandale éclate. Là-bas déjà, j'ai vu l'Horreur. 

poulailler industriel à Kingersheim, face au Eselacker
chargement des poules rescapées - photo N. loti
pourquoi sont-elles ainsi traitées ? 
A présent, il ne s'agit plus de poules, mais d'êtres humains, adultes et enfants. 

Confronté à la présence de ces décharges toxiques on assiste ici au choix du silence et de l'absence de mesures pour l'urgence. Une urgence sacrifiée.

Bien que la Ville de Mulhouse soit identifiée comme principal responsable "pollueur-payeur", le bon sens eut été de prendre des mesures élémentaires sur place ainsi que des mesures préventives et d'informations envers les personnes. Nous sommes donc bien en face d'un comportement amoral, d'une volonté de destruction en œuvre. Ne rien faire, ne rien dire, ne pas enrayer un processus destructeur, adopter des attitudes qui vont à l'encontre de la lutte, de l'empathie, c'est celà faire le Mal. 

Généralement, face à des situations  de pollution liées à des activités industrielles, on entend "c'est surveillé". Or, surveiller ce n'est pas réagir, c'est savoir et s'abstenir d'agir. S'il est toujours bon de surveiller, c’est aussi une façon de dire qu’il se passe quelque chose alors que dans les faits, il ne se passe rien. On laisse pourrir ici une situation que l'on étudie et surveille depuis plus de 30 ans. 

La zone herbeuse du Eselacker, par l’accès rue de Pfastatt fait partie des lieux de promenade des habitants du quartier. A l'extrémité du lotissement du secteur strueth on accède à des étangs, des champs. Les chiens font partie des ballades et peuvent s’ébattre en plein sur la grande friche herbeuse, point noir de l’Eselacker, tout juste après les bâtiments de la sablière Michel. Et par l'avant, route de Richwiller, se profilent les grandes enseignes connues de tous.
friche herbeuse de l'Eselacker, vue de la rue de Richwiller
  anciennes gravières dépotoirs remblayées de déchets
 - photo N. loti 

Personne ne se doute que la zone de nature du Eselacker est en fait une zone de danger qui se déverse vers la population. On croit être en un lieu de campagne où il fait bon se promener, à proximité de chez soi. Les terrains contaminés ne sont ni protégés, ni signalés. Un semblant de clôture parfois pour faire illusion sur les photos des rapports officiels, pas de panneaux hormis ceux rouillés de l'époque. Chaque année,  du monde vient cueillir des champignons. Ils y poussent bien puisqu’ils sont des éponges qui absorbent la pollution. 

Une partie des dépôts chimiques a pour origine l'ancienne usine Pechiney Ugine Kuhlmann de Huningue qui produisait du lindane, un pesticide interdit.

Le contexte géographique du Haut-Rhin a favorisé le développement d'industries chimiques au bord du Rhin, vers Huningue et Bâle, il y a un siècle. Les anciennes entreprises textiles  disposaient de leurs propres  laboratoires. Des firmes produisant des spécialités chimiques, des colorants, pesticides se sont créées ici, développées puis liées les unes aux autres. Soutenues par les grandes organisations mondiales politiques et financières,  leur puissance est à présent affirmé sur le monde entier. 

Dans le cadre de leurs activités, des déchets industriels, hospitaliers, chimiques ont été déversés dans la nature qui faisait à l'époque office de poubelle. Aujourd'hui en Afrique ou en Inde, dans le passé en bordure du Rhin. Kingersheim, la Somalie du passé. 

Pour la gestion de leurs résidus, les industriels et les communes des environs ont utilisé les  anciennes gravières de la région qui formaient des réceptacles larges et profonds. Elles sont toutes baignées de l'eau de la nappe phréatique. Rien à voir avec les carrières sèches Italiennes de marbre par exemple. 

Concernant le lindane, un chimiste illustre de Colmara créé au 19e siècle Kuhlmann, l'un des principaux groupes industriels chimiques français (44 usines en France). Après sa fusion avec Pechiney, groupe industriel français, naîtra "Péchiney-Ugine-Kuhlmann", PUCK 
dont la puissance s'affirmera en qualité de premier groupe industriel privé français dans l'aluminium, la chimie, le combustible nucléaire, ...Celà pour dire, qu'en plus des poubelles des collectivités locales, ce ne sont pas des amateurs ou de petites entreprises isolées et disparues qui ont déversé leurs résidus de fabrication, produits chimiques interdits et autres poubelles dans les anciennes gravières ! 

A Kingersheim, une partie du méga site de décharge de l'Eselacker était légale, l'autre non. Des dépôts ont été effectué de façon clandestine, sans autorisation, un peu n'importe comment. Longtemps, sans que personne ne réagisse. Opportunément. 


L’activité industrielle au  cours du XX siècle a généré une pollution importante et une importante quantité  de déchets Au cours des années 80 et 90, d’importantes pollutions ont  été mises au jour et ont contribué à donner une image très négative de l’industrie vis-à-vis de son impact sur les eaux souterraines et donc   sur la santé publique. 

Notre contexte géographique du côté de Mulhouse/Bâle est celui de la chimie, la pharmacie, l'agrochimie qui créent :
pesticides, semences modifiées et enrobées de pesticides, clones "hybrides" à semer -


Les dégâts collatéraux de leurs activités s'apprennent à travers les articles de presse locaux et les rares protestations citoyennes ou associatives. La mort des poissons dans les rivières est un sujet récurrent. Concernant la santé humaine, des agglomérats de cancers ont déjà été signalés le long de la frontière. Ces firmes n'ont pas à leur actif que l'empoisonnement des poissons. 

XXXXXXXX CENSURE VOLONTAIRE PROVISOIRE XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

Il faut savoir ce que certains ont fait pour comprendre ce dont ils sont capables. 
Pas de règles ni éthique dans le monde de la chimie synthétique toxique, de ses abus, de ses ratés. La pollution, la maladie, la souffrance, la mort, bien qu'intrinsèques à ce  business, ne se considèrent pas. Ne s'évaluent pas. N'existent pas. C'est une volonté purement calculatrice et froide qui est en oeuvre, sans  état d'âme. Complices de ces destructeurs, la complaisance d'une partie du monde politique compose avec déni, sophisme en modelant des lois et une rhétorique  pour incarner et faire vivre ce mal là. Ne pas traiter le mal, c'est aussi faire le mal. 

XXXXXXXX CENSURE VOLONTAIRE PROVISOIRE XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

Si j'ai habité en bordure des champs de canne à sucre d'une île polluée par plus de cent pesticides, j'habite désormais en bordure de décharges contenant des "milliers de tonnes de résidus toxiques des anciennes activités industrielles". Il y a toujours pire. 


XXXXXXXX CENSURE VOLONTAIRE PROVISOIRE XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX


Les médias nous informent que l'usage de pesticides ne cesse de croître en France, que l'Europe relève les normes admissibles pour contrôler l'opinion publique. Voilà le monde, voilà la vraie guerre. 

En parallèle, il est tellement simple de se fournir en glyphosate, paraquat, 2.4D, par le biais des firmes chinoises qui vendent sur internet des "produits agrochimiques de protection des cultures", par exemple  Shenzhen Yufull Industry Company Limited réalise avec 10 salariés seulement jusqu'à 50 millions de dollars par an en exportant 90 % de sa production vers le monde entier. On tue pour moins que celà. J'ai trouvé 50 usines chinoises qui proposent du paraquat en quelques secondes. Il y a au moins 1000 pesticides que l'on peut commander directement en Chine via internet. Il y a toujours pire quand on cherche, c'est sûr. 



La presse locale a informé récemment à propos de l'ancien site chimique Puck : 
"le plus gros chantier de dépollution industrielle en Europe a démarré cet été à Huningue : la station de traitement des eaux industrielles va disparaître et le sous-sol, bourré de lindane, va être assaini" avec "240 000 m 3 soit le volume de terre polluée dans le sous-sol de la STEIH à Huningue sur une surface de 55 000 m²." (DNA) -   "À Kölliken (Argovie) et à Bonfol (Jura) les Suisses consacrent plus d’un milliard de francs suisses à la dépollution de deux anciennes décharges chimiques et ménagères. Un exemple à suivre en Alsace où d’anciennes gravières en contact avec la nappe phréatique ont longtemps servi de poubelles géantes." (DNA) 

La vraie crise est sanitaire et éthique avant d'être économique. 

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Alors oui, c'est une véritable expérience de laboratoire,  inédite et incontrôlée

La première étude menée par la DRIRE (Dreal) date de 1996. La situation a empiré faute d’actions de neutralisation. Des combinaisons chimiques s’effectuent au gré du temps et des conditions météorologiques. Du jus de décharge s'écoule et contamine les eaux souterraines, des gaz remontent chargés des mélanges chimiques aléatoires et se diffusent dans l'air. Cet air s'accumule dans les habitations, nous le respirons. 

Rien n'est conforme vis-à-vis de la réglementation. Le comportement de mépris est total envers les personnes qui sont impactées à long terme sur leur santé tout en l'ignorant. 
C'est aussi une attaque délibérée  envers l'environnement.

Certes, les procédures sont longues jusqu'à la mise en oeuvre d'un plan de gestion sur le terrain au vu de la complexité des sites. Toutefois, ce n'est pas pour autant qu'il faille rester inactif. Les poisons n'attendent pas et font leurs effets depuis longtemps. Ils sont invisibles mais bien présents. On se fout que l'on soit malade à cause de cet historique toxique et ce vilain cadastre. 

Certes, si on est malade, il est difficile d'en connaître la raison  et il est rare de faire un lien avec son environnement qui à première vue ne présente rien de suspect. Tant qu'on ne voit rien, on ne croit pas à danger dans l'air que l'on respire. C'est un phénomène invisible. Ensuite, lorsque la maladie survient, à partir de 50 ans, elle est bien réelle, grave. Ce n'est parce que l'on est âgée que l'on tombe malade et être mortel ne signifie pas qu'il faille périr dans la souffrance. 

Dans le Haut-Rhin, en Alsace, règne une surmortalité "inquiétante"
Si l'on évoque la multifactorialité en matière de santé/environnement, il est intéressant de songer aux activités industrielles qui se sont développées dans ce département. Mulhouse et sa périphérie sont enclavées dans un petit secteur où, dans un rayon d’une trentaine de kilomètres se sont développées des activités ayant un impact fort sur l’environnement. Il règne à présent une pollution généralisée des eaux, de l'air, du sol avec des impacts sur la santé humaine 

- "En Alsace, un rapport récent de la DREAL listait 7 000 sites pollués" source DNA 
-  24 entreprises classées Seveso dont 12 seuil haut avec d'importantes usines chimiques :
. site chimique à Thann + décharge chimique à ciel ouvert : l'Ochsenfeld à Vieux Thann  + centre de stockage de déchets radioactifs avec 8000 fûts radioactifs :  l'Ochsenfeld à Vieux Thann  
. Dupont de Nemours, producteur de pesticides à Cernay
- Parc chimique du Groupe Borealis Pec-Rhin à Ottmarsheim
- terrils/déchets des mines de potasse 
- centre d’enfouissement de déchets ultimes à Wittelsheim "Stocamine" + radon 
- 3 anciennes mines d'uranium + des tonnes de déchets radioactifs :
. St Hypolyte dans le vignoble  : stockage de 1500 tonnes de minerai uranium dans la forêt
. ancienne usine chimique à Ottmarsheim avec 200 tonnes de déchets radioactifs
- la centrale nucléaire de Fessenheim avec des rejets de gaz et d'eau radioactive + tout à l'égoût 
- les gravières/décharges industrielles 
- l'utilisation massive de produits phytosanitaires dans le vignoble et l'agriculture 
- l'usage particulier ou professionnel parmi les  8000 produits phytosanitaires formulés à partir de 500 substances commercialisés en France
- les déchets de la chimie Bâloise déversés du côté Français, le long de la frontière 
- l'incinérateur de Mulhouse  (3 ans défectueux), pas de tri sélectif  
- l'usine d'armement manurhin 
- les résidus dans le sol des anciennes usines textiles et leurs laboratoires 
- les anciens sites militaires et déchets de guerre 
- exploitation de gaz de schiste : plusieurs sites prévus en bordure de Mulhouse


site chimique à Thann, photo nathalie loti 
Ainsi, le contexte régional me fait penser le risque évalué dans l’étude de risques comme un risque individuel à minima si on l''additionne aux risques du contexte global environnemental. Ainsi, du risque est rajouté aux risques. Et le temps qui passe est autant d'années de mensonge par omission et de risques aggravés. 

 « Risques inacceptables » signifie que la probabilité existe que quelque chose de grave affecte la santé. L'exposition durable est définie comme danger probable et grave. Malheureusement, cette conclusion n'a pas pour objectif de servir la cause de ceux qui sont impactés, de les conseiller ou de les prévenir. Pour ceux-là on gardera le silence. Ils ne rapportent rien en terme financier et on est bien plus tranquille quand personne n'est au courant de rien. Mieux vaut ne rien dire.


Les études sont nécessaires dans le cadre de perspectives d'avenir pour prendre connaissance d’indicateurs en vue de l’exploitation future des  terrains. Le niveau de contraintes qu'ils présentent doit être connu.

Les conclusions des études permettent les meilleurs choix d’urbanisation/profit avec la contrainte de la mise en conformité avec la réglementation.

Les déchets, le business l'emportent, ils ont une valeur financière. Il n'y a d'intérêts que liés à l'exploitation des terrains et non en matière de valeur de vie humaine. 

Pour les habitants, on ne dit rien. Pour les maladies qui génèrent des années de souffrance sans répit, tant pis. Pour la douleur, l'affliction, tant pis. Voilà pour la vie, pour l'humain.


photo nathalie loti 
La prévention ne rapporte rien, elle occasionne des dépenses, des contrariétés.

Ainsi, tout l'aspect informatif et préventif lié  à la présence et aux conséquences de son cadastre toxique équivaut à un investissement  de zéro pour la commune de Kingersheim. 

Et pourtant, il y a urgence. On a dépassé ici le sens de ce mot. On laisse du temps à l'eau, au ciel et à la terre pour se gorger des poisons, offrandes éternelles. On ferme des points de captage d'eau, ce qui est grave, mais la cause des contaminations n'est pas enrayée. Pourquoi changer la méthode de la passivité qui est appliquée depuis plus de 30 ans. Pour qui ? les risques sont caractérisés comme "inacceptables" dans l'étude des risques sanitaires. Et alors ?  

Quelle somme la collectivité est-elle prête à investir pour prévenir  les nuisances et les maladies ? Quelle est la valeur d'une vie humaine à Kingersheim ? zéro. La commune n'assume ni sa part de responsabilité ni les conséquences financières et humaines des choix de son passé, de son héritage. Le silence délibéré, les "omissions", les interprétations minimisantes, les réponses absurdes sont bien intentionnelles, donc coupables. Coupables et responsables.

Les usines ont disparues, les industriels ont changé de dénomination, se sont délocalisés pour aller polluer ailleurs. La ville de Mulhouse possède son incinérateur réparé et surveille son ancien dépotoir Kingersheim. Elle paie les cabinets d'études et paiera l'assainissement de l'Eselacker dans un temps futur puisque la loi l'y contraint mais pour l'humain elle n'aura sans doute pas plus de considération que par le passé et que dans le présent.
ancien site textile Kingersheim - photo NL

Mon propos est de rappeler qu'il existe des dettes morales prises auprès des personnes impactées, des tromperies effectuées aussi bien par le biais de la dissimulation de données que de la rétention  d'informations que de la dépose des déchets et de leurs effets. Les deux attitudes participent du même crime.

Une société ne peut fonctionner si des valeurs essentielles d'humanité, d'équité, une éthique, ne forment pas son socle. Si la décadence est en marche, c'est de "l'eau noire" qu'il nous restera bientôt cheminant vers l'auto-destruction.
Les valeurs essentielles ayant été outragées, la dette pèse d'autant plus pour les débiteurs. Il n'est aucune dette dont on peut s'affranchir. D'autant que celle-ci ne s'effacera jamais et s'inscrira dans l'histoire même de cette ville et au-delà. 

Les industriels de la chimie, les pouvoirs publics et les élus doivent endosser leurs responsabilités envers les personnes et les sites qui ont subit des dommages sachant qu'il y a un processus en cours. Il faut laisser le temps aux poisons d'agir. 

Comment jouer la partie de ce destin chimique ? Les cartes que nous avons en main sont bien mauvaises. Le sort désignera ses victimes. Les moyens que nous pouvons mettre en œuvre pour nous préserver sont-ils en adéquation avec notre volonté de vivre ? 

Oui, comme vous  l'avez dit, le sujet est « sensible »…

La mauvaise volonté est parfois manifeste du côté institutionnel lorsqu'on interroge certains fonctionnaires ou élus pour obtenir des informations sur notre environnement et qu'il est légitime de demander. Il faut un sacré toupet pour ne pas répondre ou répondre par la négative alors même que l'on avance textes de lois et réglementation à leur attention. Ce sont ceux-là même qui doivent être exemplaires qui se contrefichent des lois. Ces méthodes-là aussi sont « inacceptables ». Elles reflètent un état de société tout entier. 
Parfois la seule mauvaise volonté est la barrière à franchir. 

Ceux qui portent des responsabilités travaillent aussi à les limiter. Des formations existent, pour les protéger. Par exemple,  Burgeap qui a réalisé l'étude de risques, spécialisé en ingénierie de l'environnement,  propose aussi aux collectivités de s'inscrire en  "sites et sols pollués : les fondamentaux pour anticiper et limiter vos responsabilités". Il existe également des formations pour apprendre à ces mêmes "stagiaires" à communiquer avec nous. 

Le bon sens n'est donc pas inné ou serait-ce encore manipulation ? Celà rajoute encore à ce lamentable dossier vis à vis du respect et du bon sens élémentaire. Politique, environnement et business sont bien liés dans un système dénué d'éthique.


La vraie crise est d'ores et déjà une lutte pour la survie. Nous en sommes là. 

--------------------------------------

Il serait si tentant d'oublier…si bon de ne plus penser à toute cette histoire, de croire que ce sombre tableau je l'ai inventé et qu'il n'existe pas. Que c'était le cauchemar d'une nuit et, qu'à présent, je suis dans mon jardin, je vais cueillir les tomates de mon potager et des enfants jouent avec des chats dans l'herbe qui sent le printemps. Je n'ai rien vu et je ne sais rien. Je baigne dans la lumière et la vie est belle. 

Et soudain un flash, j'ai revu les camions bennes qui déversaient leur chargement dans la carrière à côté des étangs municipaux, ou nous avions joué. Elle était vaste et profonde, Il y avait un fond d'eau avec de la mousse comme de la crème en certains endroits, des matériaux aux formes variées, des bidons métalliques, un climat qui nous faisait peur et c'est celà même qui nous attirait. 

Où est la norme, où est la conscience ? Qui contrôle ? Personne. A présent, je suis dans un vaste  laboratoire, à ciel ouvert, celui d'une commune poubelle dans lequel s'agitent de vivants cobayes tout autour de moi. Ils sont tous malades et servent une nouvelle science qui s'appelle la toxicologie.

Et tout d'un coup, je suis dans un cabinet médical, une ordonnance en main, puis une autre et encore une autre, et encore et encore, je me sens si mal, je suis épuisée, j'ai tellement mal à la tête, j'ai la nausée, je tiens à peine debout, vite je vais m'allonger comme tant de fois quand le malaise me prend…

Peut-être cela a-t-il un rapport avec cette histoire, peut être pas. Même des tests génétiques ne pourraient pas écarter cette hypothèse. Alors, à ce moment, résonne en moi  cette phrase du médecin : "il faut informer tes voisins ; ils vont tous d'attraper le cancer".  

Alors, je décidai d'écrire. Certes, nous sommes des "cibles", mais maintenant, nous savons.

En qualité de cible, voici ma prière : 
Délivrez-moi du Mal que les hommes ont dissimulé autour de moi. Retirez le piège chimique invisible des jeux interdits du passé. Donnez moi les moyens d'échapper aux mâchoires des substances illégales  DDT, lindane, pcb, parathion, et autres, parmi  les plus nocives jamais créées en matière de chimie en super concentration ici. 
Comme le sol et l'eau, mon sang et mes tissus s'emplissent de produits toxiques, synthétiques, bioaccumulables. Je suis un cobaye sur l'autel d'une expérience inédite. 
Eloignez-moi du Mal que les hommes on placé autour de moi. 
Que le silence se rompe enfin pour que tous ceux qui se taisent entendent la souffrance qu'ils ont laissé naître et qui grandira vers des issues fatales. Peut-être aussi que rien de tout celà n'est vrai, que mon imagination paranoïque a amplifié  une situation anodine, que mon esprit s'est laissé emporté sur la vague des actualités du catastrophisme et d'une vision de la pollution exacerbée comme axe du mal, que tout celà n'est qu'une extrapolation absurde, une sorte de délire ...mais alors que sont toutes ces preuves .. 
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La suite de cette histoire synthétisera et analysera les résultats de la nouvelle étude des risques ainsi que le plan de gestion et sa mise en oeuvre sur le terrain 
Sans exclure les responsabilités des pouvoirs politiques et institutionnels 
vis à vis de l'humain, les pollueurs directs et par héritage seront  interpellés  
en tant que responsables vis à vis de la dette éthique.
Certains sont milliardaires. D'autres sont des élus. 
--------------------------------------------------------------------------


Il y a des dépotoirs chimiques, et alors" - "Si c'était dangereux, ça se saurait" "l'eau est bonne sinon on nous le dirait"  "Tu veux nous casser le moral" "On s'en fout. Change de sujet." "Ca ne nous intéresse pas tes histoires de décharges." 
----------------------------------------------------------------------

- Appel aux mécènes pour poursuivre cette investigation et ce travail d'endurance -

- Appel aux mécènes pour poursuivre cette investigation et ce travail d'endurance -

- Appel aux mécènes pour poursuivre cette investigation et ce travail d'endurance - - Appel aux mécènes pour poursuivre cette investigation et ce travail d'endurance -
----------------------------------------------------------------------



Ce Travail est sous licence Creative Commons : 


site alsacien "Eselacker" à Kingersheim (Haut-Rhin) - carte Rapport BRGM 1996 : 

"En 1989, différents éléments (contrôle de la qualité des eaux souterraines, désordres apparus dans des bâtiments et produits suspects découverts lors de travaux de fouille pour fondation) amènent à considérer l'ancienne décharge comme l'un des principaux sites et sols pollués connus du Haut-Rhin". Rapport BRGM 1996







site alsacien "Eselacker" à Kingersheim (Haut-Rhin) - carte Rapport BRGM 1996



















  • "Une rapide estimation du nombre de résultats d’analyse ...conduit à penser que la DRIRE reçoit chaque année près de 180 000 données (moyenne de 20 paramètres analysés trimestriellement sur 5 piézomètres pour 450 ICPE suivies). L’Alsace, étant déjà caractérisé par un grand nombre d’ICPE et donc de données à gérer, ne peut se permettre de recevoir autant de données d’autosurveillance qu’elle n’est de toute façon plus en mesure de gérer, d’exploiter et de valoriser. 


    Responsabilité Ville de Mulhouse (plan de gestion) 
    « Toute personne qui produit ou détient des déchets, dans des conditions de nature à produire des effets nocifs sur le sol, la flore et la faune, à dégrader les sites ou les paysages, à polluer l’air ou les eaux, à engendrer des bruits et des odeurs et, d’une façon générale, à porter atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement, est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination conformément aux dispositions du Code de l’Environnement, dans des conditions propres à éviter lesdits effets. »
    (Article L. 541-3 du Code de l'Environnement - Livre V, Titre IV – chapitre 1er relatif à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux). 
    L'article 130 R § 2 du traité de l'Union européenne prévoit que les actions de la Communauté dans le domaine de l'environnement sont fondées sur les principes de précaution et d'action préventive, sur le principe de la correction, par priorité à la source, des atteintes à l'environnement et sur le principe du pollueur-payeur. 


    PLU en attente et en retard - POS règlement 2010 























    Responsabilité Ville de Kingersheim (communication et sécurité à la population) 
    Kingersheim magazine - janvier 2013 - 

    extrait de : Maélys RENAUT – Mémoire de fin d’études – DRIRE Alsace
Révision des prescriptions sur l’autosurveillance des eaux souterraines d’Alsace au droit des ICPE

"La directive européenne 2008/98/CE du 19 novembre 2008 relative aux déchets fixe le cadre juridique de leur traitement au sein de l’Union européenne. Elle impose des obligations en matière de prévention et de valorisation ainsi que de protection de l’environnement et de la santé."
extrait de : Cour des comptes
Les collectivités territoriales et la gestion des déchets ménagers et assimilés – septembre 2011
page23image23960
13 rue Cambon 75100 PARIS CEDEX 01 - tel : 01 42 98 95 00 - www.ccomptes.fr 


La loi française du 30 juillet 2003 établit qu’un site pollué présente un risque pour les populations quand il combine les trois trois éléments suivants :
- une source de pollution,
- des voies de transferts, c’est-à-dire la possibilité de mise en contact

direct ou indirect des polluants avec les populations par les eaux souterraines ou superficielles, les envols de poussières, les transferts vers les aliments, les émissions de vapeurs,   - la présence de personnes exposées à cette contamination 


instruments juridiques internationaux en matière de protection du sol :
 Charte européenne des sols (1972), 
Charte mondiale des sols (1972), 
Politique mondiale des sols (1982) 

BASOL : sites et sols potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif, il contient environ 3500 sites (http://basol.environnement.gouv.fr)
BASIAS : inventaire historique qui reconstitue le passé industriel des régions. Cette base de données, gérée par le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) contient environ 300.000 sites (http://basias.brgm.fr

  • déchets hospitaliers : l'élimination n'est plus conforme à la réglementation en vigueur : Loi n° 75-633 du 15 juillet 1975 modifiée relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux. Cette loi définit le terme de déchet et instaure le principe du « pollueur - payeur » : tout producteur est responsable de l’élimination des déchets qu’il produit. Le décret n°97-1048 du 6 novembre 1997 rappelle que ce principe s’applique aussi aux déchets d’activités de soins. cette loi a interdit, depuis 2002 la mise en décharge de déchets non ultimes et aujourd'hui ils doivent suivre une filière d'élimination spécifique. (quoique il existe aussi une mafia pour ce type de déchets).

    Directives européennes
    La Commission européenne a proposé en 2006 un projet de directive-cadre sur la protection des sols, qui prévoyait notamment la réalisation par les Etats membres d’un inventaire des sites pollués et l’élaboration d’une stratégie nationale pour leur dépollution. En 2010, ce projet n’a pas encore abouti.
    • 􏰀  Directive 2008/1/CE du 15 janvier 2008 relative à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution
    • 􏰀  Directive 2006/118/CE du 12 décembre 2006 sur la protection des eaux souterraines contre la pollution et la détérioration
    • 􏰀  Directive 2004/35/CE du 21 avril 2004 sur la responsabilité environnementale (prévention et réparation des dommages environnementaux)
    • 􏰀  Directive n° 96/82 du 09/12/96 concernant la maîtr ise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses, dites directive SEVESO II
      Loi constitutionnelle
      􏰀 Charte de l’environnement, loi constitutionnelle du 1er mars 2005 (principe pollueur-payeur, principe de précaution)
      Codes
      • 􏰀  Code de l’environnement (notamment Livre V : Prévention des pollutions, des risques et des nuisances)
      • 􏰀  Code minier
        Lois
      • 􏰀  Loi du 12 mai 2009 de simplification et de clarification du droit et d’allègement des procédures
      • 􏰀  Loi du 1er août 2008 relative à la responsabilité environnementale et à diverses dispositions d’adaptation au droit communautaire dans le domaine de l’environnement
      • 􏰀  Loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques
      • 􏰀  Loi du 30 juillet 2003, dite « loi Bachelot », relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages (décret d’application du 13 septembre 2005). Ce texte introduit de nouveaux dispositifs législatifs visant à mieux anticiper les problèmes de pollution des sols et à mettre en place des mécanismes de garanties financières afin d’assurer la remise en état des sites pollués en fin d’activité.
      • 􏰀  Loi du 2 février 1995, dite « loi Barnier », relative au renforcement de la protection de l’environnement, et reprenant le principe de pollueur-payeur. Ce texte renforce la loi du 15 juillet 1975 ; il institue une taxe sur les déchets industriels spéciaux pour financer la dépollution des sites orphelins.
    Gestion des sites pollués en milieu urbain
    juillet 2010
    Article L.511-1 du Code de l’environnement
    Articles L.160-1 et R-161-1 du Code de l’environnement
    Article L.214-3-1 du Code de l’environnement
    Livre V, titres I et IV du Code de l’environnement
    Livre V, titre IV du Code de l’environnement
    19
    Gestion des sites pollués en milieu urbain
    juillet 2010
    • 􏰀  Loi du 13 juillet 1992 relative à l’élimination des déchets ainsi qu’aux installations classées pour la protection de l’environnement. Elle permet en particulier de grever de servitudes d’utilité publique les terrains pollués.
    • 􏰀  Loi du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Elle oblige le vendeur d’un terrain sur lequel se trouvait une ICPE à réaliser un bilan du site (étude de sols), l’acquéreur pouvant procéder de son côté à une expertise des différents milieux avant de poursuivre la transaction.
    • 􏰀  Loi du 15 juillet 1975 relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux. Cette loi définit la notion de déchet, institue le principe pollueur-payeur et fixe également le cadre de l’action administrative vis-à-vis des sites et sols pollués, en particulier lors de cession d’activités ou de l’abandon d’un site.
      Décrets
    • 􏰀  Décret du 13 septembre 2005 : servitudes, surveillance des installations classées pour la protection de l’environnement, cessation d’activité
    • 􏰀  Décret du 21 septembre 1977 régissant les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE)
      Arrêtés
    • 􏰀  Arrêté du 29 juin 2004 relatif au bilan de fonctionnement prévu par le décret n°77- 1133 du 21 septembre 1977 modifié
    • 􏰀  Arrêté du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation
      Circulaires
    • 􏰀  Circulaire du 11 janvier 2008 – installations classées, prévention de la pollution des sols, gestion des sols pollués, dispositif d’accompagnement des textes du 8 février 2007 : cellule d’expertise à la disposition des inspecteurs des installations classées, organisation de journées techniques, création de groupes de travail
    • 􏰀  Circulaires du 8 février 2007 relatives aux installations classées : prévention de la pollution des sols, gestion des sols pollués : modalités d’application de la procédure de consignation prévue à l’article 514-1 du Code de l’environnement ; cessation d’activité d’une installation classée, chaîne de responsabilités, défaillance des responsables ; implantation sur des sols pollués d’établissements accueillant des populations sensibles. Ces différents textes ont été mis en place suite à l’évaluation en 2006 de la politique nationale de gestion des sites pollués.
    • 􏰀  Circulaire du 10 décembre 1999 : mise en place des outils de diagnostic approfondi et d’évaluation détaillée des risques
    • 􏰀  Circulaire ministérielle du 3 avril 1996 : mise en place d’outils méthodologiques tels que les études historiques, le diagnostic initial et l’évaluation simplifiée des risques
    Livre V, titre I du Code de l’environnement
    Livre V, titre IV du Code de l’environnement
    20
    Partage de responsabilités
    En s’appuyant sur la législation en vigueur, et en particulier sur le Code de l’environnement, les obligations relatives aux sites et sols pollués peuvent être réparties comme suit :
    L’exploitant « pollueur » : responsable de la dépollution
    Il est responsable de la mise en sécurité et de la remise en état du site dans la mesure où la pollution a été causée par son installation. Cette obligation est prescrite après 30 ans. Dans le cas d’une installation en liquidation judiciaire, le mandataire judiciaire en charge de la liquidation se substitue à l’exploitant.